La RDC est très majoritairement chrétienne mais des groupes armés islamistes persécutent violemment les chrétiens du Nord-Est et menacent la liberté de culte.
La République Démocratique du Congo entre cette année dans l’Index. La situation est très complexe, avec de nombreux groupes armés impliqués: certains soutiennent un programme islamique expansionniste. Les violences persistantes contre les chrétiens ont provoqué un fort déplacement de population et suscitent une grande inquiétude.
Les Forces Islamistes Alliées Démocratiques -Association Nationale pour la Libération de l’Ouganda (acronyme anglais: ADF-NALU) persécutent de façon extrêmement violente les chrétiens du Nord-Kivu (Est du pays). Au moins 460 chrétiens ont été tués par ce groupe djihadiste. Un exemple frappant est celui du révérend Batsemire Ngulongo Yesse, prêtre anglican et père de huit enfants : des membres de l’ADF armés de machettes l’assassinèrent le 29 janvier 20202 après qu’il eut refusé de se convertir à l’islam malgré leurs menaces. 35 autres chrétiens de quatre villages du district ouest de Beni ont été tués à l’issue de cette attaque.
Les églises sont souvent visées au cours de ces attaques. Ainsi, en novembre 2019, des combattants de l’ADF ont tué 12 personnes et mis le feu à l’église catholique du village de Mavete, près de Beni. Au total, plus de 100 églises ont été ciblées.
Autre conséquence des destructions causées par les forces de l’ADF: plus d’un millier de propriétés, échoppes, habitations appartenant à des chrétiens ont été pris pour cible. Des milliers de chrétiens se sont retrouvés contraints à se déplacer loin des zones de conflits.
Les atrocités commises génèrent de plus la pauvreté et de très nombreux problèmes sanitaires et psychologiques. L’ONU évoque de son côté des crimes de guerre.
Les violences dont les chrétiens sont victimes atteignent un niveau alarmant: croyants tués en raison de leur foi, kidnappés ou portés disparus et églises ciblées. Cette violence affecte lourdement la vie ecclésiale: des groupes armés vont jusqu’à surveiller les sermons des pasteurs. Certaines églises sont aussi confrontées à des complications administratives (notamment si elles sont suspectées d’être opposées au gouvernement), alors que le Ministère de la Justice n’a pas délivré de reconnaissance légale à de nouveaux groupes religieux depuis 2014. Les chrétiens qui prennent publiquement position contre la corruption, l’amassement des richesses et l’injustice encourent le risque d’être enlevés. Les perpétrateurs de violences contre les chrétiens sont rarement amenés devant la justice. Les organisations chrétiennes qui ont pu se montrer critique contre le régime sont surveillées par le gouvernement et leurs activités peuvent être entravées.
Les chrétiens sont confrontés à une forte opposition des militants islamiques du Nord-Kivu, dans la partie orientale du pays.
Les premiers missionnaires catholiques sont arrivés dès 1491. Mais l'objectif principal des colonisateurs étant la traite des esclaves, la mission chrétienne ne s’est développée dans l’ensemble du pays qu’au XIXème siècle: les catholiques à partir de 1865, puis les baptistes britanniques en 1878, des presbytériens américains en 1891, des pentecôtistes du Royaume-Uni en 1915, suivis par les mennonites.
Bundu dia Kongo, Témoins de Jéhovah.
Sur le mois de novembre, 10 attaques contre les chrétiens alors que les ADF veulent instaurer un califat.
22 septembre 2018 - 27 chrétiens ont été massacrés dans un assaut terroriste à Beni, en République démocratique du Congo. Le groupe ADF (Forces démocratiques alliées) est responsable de l'attaque.