«Nous avons besoin des prières des chrétiens du monde entier», a déclaré notre partenaire, le pasteur Kambale, après que 50 chrétiens ont été tués en mars aux alentours de Beni, dans le Nord-Kivu (Est de la RDC).

Les Rameaux endeuillés

Le dimanche des Rameaux, le 24 mars, des cris de détresse ont retenti dans la commune de Mulekera, suite à des tueries répétées. Au moins 13 chrétiens auraient été tués à la suite d'une attaque des «Forces démocratiques alliées» (ADF). Les assaillants ont également brûlé une douzaine de maisons. La veille, un chrétien avait été tué, et plusieurs maisons avaient été brûlées et pillées… 22 autres cadavres ont été découverts dans la brousse, ce qui porte à 36 le nombre de chrétiens tués lors des attaques des 23 et 24 mars dans la commune.

Dans le même secteur, plus tôt dans le mois, 14 chrétiens ont été tués par le même groupe terroriste. Ce sont donc en tout au moins 50 chrétiens qui ont été assassinés, alors qu'un nombre indéterminé de fidèles ont été enlevés.

Des familles en détresse

«Leurs familles sont en détresse à cause de leur disparition, commente notre partenaire. Ce climat d'insécurité a pris de l'ampleur et crée une grande peur au sein de la population chrétienne. Beaucoup d'enfants ne se rendent plus à l'école, leurs parents ne vont plus dans les fermes et cette situation a poussé beaucoup de nos jeunes à rejoindre les milices pour se protéger.» Il déplore:

«Tout cela fait que l'Évangile n'est plus annoncé.»

Un responsable de Portes Ouvertes en Afrique Subsaharienne explique quant à lui: «Ces attaques déplacent des milliers de personnes de leurs maisons, de leurs terres agricoles et de leurs moyens de subsistance. Nous appelons la communauté internationale à faire tout ce qui est en son pouvoir pour s'assurer que le gouvernement de la RDC protège toutes les communautés affectées et que les personnes déplacées reçoivent le soutien dont elles ont besoin dans ces circonstances», conclut-il.