Quand les équipiers de Portes Ouvertes sont arrivés devant le domicile de « Dieu Fera », il n’était pas là. Il jouait au foot avec ses copains ! Une activité ordinaire pour un garçon de 9 ans, sauf que « Dieu Fera » a perdu sa jambe gauche dans une explosion en 2013. De plus, sa maman est décédée récemment d’une longue maladie. Pourtant, « Dieu Fera » fait des progrès pour s’adapter à sa prothèse, heureux de pouvoir courir et jouer avec ses camarades. Surtout, il va à l’école et il aime travailler.

La volonté plus forte que la frustration

Jeovani et Steven se trouvaient à côté de « Dieu Fera » lorsque deux obus de mortier lancés par les combattants Sélékas ont explosé dans l’église, le 14 avril 2013. Jeovani a été amputé des deux jambes et le chemin de la réadaptation est très long. Aujourd’hui, sa mère dit : « Je suis si heureuse de le voir marcher seul vers l’école. » Jeovani, 8 ans, demande : « Priez pour que je travaille avec sagesse en classe. » Quant à Steven, 7 ans, il débute cette nouvelle année scolaire avec confiance. Lui aussi a perdu une jambe, mais il relève avec courage les défis du quotidien.

Le pays fait lui aussi face à de lourds défis

Après la période d’accalmie qui a suivi l’élection du président Touadéra en février 2016, les violences ont repris en mai dernier et de nouveaux massacres de population ont eu lieu cet été dans la région de Bangassou. « Ces violences s’intensifient et font craindre une répétition de la crise qui a dévasté le pays. Les signes précurseurs d’un génocide sont là, et nous devons agir maintenant », a déclaré avec gravité le chef de l’action humanitaire de l’ONU sur place.

Cette année, 180 000 nouvelles personnes ont été déplacées (on estime le nombre total de déplacés à l’intérieur du pays à 600 000) alors que 2,4 millions d’habitants (soit la moitié de la population) ont déjà besoin d’aide humanitaire pour survivre. Prions avec ferveur pour ce pays.