Les 5 chrétiens accusés sont tous des croyants d'arrière-plan musulman. Au delà des accusations juridiques prononcées contre eux, c'est bien leur foi en Christ qui leur est reprochée et le fait d'avoir quitté l'islam. L’audience qui aura lieu aujourd'hui regroupe 3 affaires qui mettent les accusés à rude épreuve depuis plusieurs années. Les peines encourues sont très sévères.

  • La première concerne le pasteur assyrien Victor Bet Tamraz et 2 chrétiens d’arrière-plan musulman, Amin Nader Ashfari et Kavian Fallah Mohammadi, arrêtés lors d'une célébration de Noël en décembre 2014.
  • La deuxième affaire implique encore Amin Nader Ashfari, interpellé de nouveau en août 2016 avec Hadi Asgari, un converti de l’islam, et trois autres chrétiens.
  • La troisième affaire vise Shamiram Issavi Khabizeh, l’épouse du pasteur Bet Tamraz, déjà convoquée par les autorités en juin 2017. C’est lors d’une audience en appel au sujet de Shamiram, le 19 février 2019, que le juge Ahmed Zargar a décidé de combiner son cas aux autres affaires. La nouvelle audience prévue le 3 septembre a été reportée parce que le juge ne s'était pas présenté.
Shamiram Issavi Khabizeh

Shamiram a été condamnée en janvier 2018 à 5 ans d'emprisonnement pour «action contre le régime en organisant de petits groupes, en fréquentant un séminaire à l'étranger et en formant des dirigeants religieux et des pasteurs à agir comme espions». Son mari le pasteur Victor Bet Tamraz avait été condamné en juillet 2017 à 10 ans d’emprisonnement pour «avoir agi contre la sécurité nationale». Il est depuis placé en isolement. La même accusation avait été portée à l’encontre de Amin, Hadi et Kavian, condamnés à des peines de 10 à 15 ans d’emprisonnement.

De nombreux Iraniens se tournent vers la foi chrétienne. Le gouvernement, inquiet de toutes ces conversions, traque celles et ceux qui osent se tourner vers Christ, mais n'arrive pas à endiguer ce mouvement de réveil spirituel.

Source MEC