Pendant des semaines, le monde eu les yeux rivés sur la progression de la pandémie de Covid-19. Le temps semblait suspendu. Mais pas la persécution des chrétiens. Les restrictions liées à la crise sanitaire ont même fait resurgir ici ou là de la haine envers les chrétiens. Un partenaire de Portes Ouvertes sur le terrain parle de son pays:

«Il n’y a ni explosion de violence ni attentat à la bombe, mais beaucoup de drames qui ne feront jamais la une des journaux.»

Une violence plus difficile à fuir

Cette haine qui refait surface conduit à des comportements violents le plus souvent étouffés par le contexte sanitaire. C’est le cas dans un pays islamique d'Asie, où une adolescente a été harcelée pendant des jours par les musulmans du quartier où elle vit, parce que sa famille est chrétienne. Ils sont finalement entrés chez elle, l’ont mise à terre et l’ont durement frappée. Les membres de sa famille qui tentaient de s’interposer ont été eux aussi frappés à coups de pied. Tous ont été blessés et choqués. La police, corrompue par des personnes influentes, n’est pas intervenue. Un porte-parole de Portes Ouvertes déclare: «La violence contre les chrétiens continue et il est plus difficile de la fuir.»

«Nous sommes chrétiens. Qui se soucie de nous?»

Un pasteur local déplore ce genre de situation: «Nous sommes chrétiens. Qui se soucie de nous?» Même constat dans d’autres pays. En Inde, des chrétiens tentaient de se réinstaller après avoir été chassés de leur village. Leurs maisons en construction ont été détruites et ils ont été agressés à coups de bâton par des extrémistes hindous, en représailles de leur conversion au christianisme.

Au Bangladesh, les chrétiens subissent une discrimination criante après le passage d’un cyclone dans le contexte de la pandémie. L'un d'eux rapporte: 

«Quand j’ai demandé de l’aide alimentaire, les autorités m’ont menti en assurant qu’il n’y avait plus rien. Puis elles se sont moquées de moi en disant que je devrais m’adresser à une organisation chrétienne.»

De nouveaux traumatismes

Ces faits de persécution rappellent aux chrétiens concernés combien ils sont détestés. Au-delà des souffrances physiques, il y a une autre souffrance: le sentiment de rejet et d’abandon. Cette souffrance de l’âme pèse sur des communautés chrétiennes déjà blessées et vulnérables. Cela risque d’entraîner des traumatismes à long terme chez les chrétiens qui subissent une pression supplémentaire.

Dans ces situations extrêmes, une simple visite revêt une valeur inouïe auprès de ces familles chrétiennes: 

«Votre présence nous rappelle que nous ne sommes pas seuls, que des gens s’occupent de nous et que nous sommes aimés. Nous retrouvons notre dignité et c’est pour nous un signal d’espoir.»

Avec nos partenaires sur le terrain, nous distribuons de l'aide d'urgence et planifions également des actions pour aider les chrétiens persécutés dans leurs besoins émotionnels et spirituels.