En mars 2010, le jeune chrétien âgé alors de 27 ans avait été condamné à dix ans de prison pour une prétendue possession de stupéfiants, accusation qu’il a toujours rejetée. Ses amis proches ont toujours suspecté que des policiers avaient glissé de la marijuana dans ses affaires, drogue qu’ils avaient ensuite «trouvée». Auparavant, les autorités l’avaient déjà mis sous pression pour qu’il renonce à sa foi. Son refus d’obtempérer et les activités de son église pourraient être à l’origine de son arrestation, selon ses amis chrétiens. Du reste il est probable que Tohar ait subi des mauvais traitements pendant l’enquête.

Libération inespérée

Ses proches n’ayant pas été informés de sa libération anticipée, personne n’est venu l’accueillir à sa sortie de prison. Entretemps, il a retrouvé sa famille, et les chrétiens ouzbeks expriment leur joie: « Dieu a exaucé la prière de tant de chrétiens. Nous sommes très reconnaissants pour tous ceux qui ont prié pour Tohar et lui ont écrit pendant son emprisonnement. »

Ressouder les liens

Mais ils sont conscients que la nouvelle phase qui est devant lui sera difficile : « Continuons à prier pour Tohar. Après cette longue séparation, il sera nécessaire de ressouder les liens avec sa famille. Nous savons par d’autres anciens détenus que ce processus peut être très complexe. » Avant sa libération, Tohar a été averti « de ne plus s’attirer des ennuis. »

Un porte-parole du Conseil des églises baptistes a expliqué que cette libération anticipée ne devait pas être interprétée comme un revirement de politique par rapport aux protestants. Selon lui, « l’attitude des autorités reste inchangée envers les chrétiens en Ouzbékistan. »