23 ans et 6 mois de prison ! La peine la plus lourde revient à Petr Jasek, chrétien de nationalité tchèque investi dans l’action humanitaire. Quant au pasteur Hassan Kodi Taour et à l’étudiant Abdulmonem Addumawla, chacun écope de 12 ans d’emprisonnement.

Quand l’espoir vacille

Depuis le départ de leur compagnon de détention, le pasteur Kuwa Shamal le 2 janvier, les trois chrétiens maintenus en prison avaient espoir qu’ils seraient à leur tour libérés. C’est le contraire qui s’est produit le 29 janvier, quand le verdict est tombé : coupables ! Les avocats des trois chrétiens condamnés ont décidé de faire appel. L’espoir n’est pas perdu.

C’est pour avoir aidé Ali Omer, blessé lors d’une manifestation anti-gouvernementale, que ces hommes ont été gravement mis en cause par les services soudanais du Renseignement.

Les chefs d’accusation (espionnage, incitation à la haine sociale, diffamation à l’encontre de l’État entre autres) auraient pu entraîner la peine capitale.

Émotion et soutien

Les nombreux chrétiens présents à l’énoncé du verdict ont été profondément consternés et attristés. La mère du pasteur Hassan a été si choquée qu’elle s’est évanouie. Elle a dû être emmenée à l’extérieur du tribunal.

En 2015, deux pasteurs sud-soudanais, Michaël Yat et Peter Yen, avaient été poursuivis pour sept chefs d’accusation factices. « Priez pour que cette épreuve soit à la gloire de Dieu », avait déclaré Peter Yen. Quelques semaines plus tard, ils étaient libérés.