Les rues d’Al Qamishli, ville syrienne près de la frontière turque, se sont tout à coup vidées lorsque les premières explosions ont retenti dans l’après-midi du 9 octobre. Les missiles sont tombés sans faire de différence entre un militaire et un civil, une position armée ou une simple boutique. 

Pour l'instant on estime qu'au moins 90 familles chrétiennes ont fui Qamishli. D'autres sont encore sur place. Un pasteur a rendu visite à une famille chrétienne dont la maison a été atteinte: «Fadi, le père, a été blessé. Sa femme grièvement touchée à la colonne vertébrale risque d’être paralysée si elle n’est pas opérée. Quant aux deux enfants, ils sont terrorisés. La maison et la boutique attenante sont détruites. Vendredi soir, la boulangerie principale a été frappée», dit-il. Les habitants sont désemparés. 

Nouvelle menace terroriste

Parmi ces risques, le plus redoutable est de voir s’ouvrir les prisons où sont détenus des membres de l’organisation État Islamique. Des centaines de prisonniers ont déjà pu s'échapper selon les forces kurdes. La population a peur d’attaques terroristes qu’ils pourraient planifier après avoir été libérés, en particulier contre les chrétiens et les Yézidis. Les familles chrétiennes encore sur place demandent:

«Que Dieu nous guide pour faire ce qui est juste dans cette situation difficile.»

Aide d'urgence

Nos partenaires locaux ont déjà commencé à mettre en place une aide humaitaire. Ils soutiennent par tous les moyens les chrétiens qui restent, tout comme ceux qui fuient cette région meurtrie. Nous avons ouvert un fonds d'aide d'urgence pour soutenir leur travail.