L’église pentecôtiste de la ville d'Alchevsk célébrait le culte lorsque des hommes armés ont pénétré dans l'église et forcé les fidèles à s'allonger face contre terre. Selon un témoin oculaire, c’étaient des membres du ministère de la Sécurité de l’État de la république populaire autoproclamée de Louhansk. Les agresseurs ont confisqué un ordinateur et arrêté plusieurs anciens de l'église. Le pasteur et un responsable ont été convoqués au tribunal. 

Lors de raids précédents, de la littérature religieuse avait été confisquée et des sanctions ordonnées, par exemple des amendes allant jusqu'à 140 euros (représentant le salaire de plus de six semaines de travail), 50 heures de travail d'utilité publique, dix jours de prison.

Les chrétiens craignent des mesures encore plus drastiques

Le mois dernier, le ministère de la Sécurité de la République de Louhansk a publié sur son site internet un décret interdisant les «activités destructrices de l'organisation religieuse extrémiste de l'Union des chrétiens évangéliques baptistes d'Ukraine». Les chrétiens ont été accusés de s’être soustraits à l’enregistrement obligatoire et de soutenir les troupes ukrainiennes dans la lutte qui secoue la région. 

Les églises craignent que les autorités appliquent à l’avenir des mesures encore plus drastiques à leur encontre en raison d’une nouvelle loi religieuse. Celle-ci exige un réenregistrement jusqu’à la fin du mois d’août et un nombre minimum de 30 membres adultes établis sur place. La communauté religieuse doit en outre soumettre toute sa littérature religieuse qui pourra ensuite être utilisée exclusivement par le groupe autorisé. 

L'Église orthodoxe ukrainienne du Patriarcat de Kiev, qui s'était séparée du Patriarcat de Moscou en 1992, est également touchée par ces mesures ; plusieurs églises ont été fermées par les séparatistes pro-russes.