Nos frères et sœurs de l'Église persécutée vivent sous la menace de la violence chaque jour. Certains portent des cicatrices et des blessures qui le prouvent. Voici 8 leçons que nous pouvons apprendre des chrétiens persécutés.

1. Toujours rendre grâce

Quand la violence semble frapper à notre porte, sur quoi nous concentrons-nous? Sur les agresseurs et sur nos propres peurs? Ou sur Dieu? Dans 1 Thessaloniciens 5:18, Paul écrit: 

«Remerciez en toutes circonstances, car telle est la volonté de Dieu pour vous en Jésus-Christ.»

Même face au mal qui se déchaîne, la Bible nous invite à rendre grâce. C'est au moment où nous en avons le moins envie que notre louange compte le plus.

Bae (pseudonyme) est une chrétienne vivant en Corée du Nord. Elle a été exilée loin de chez elle parce qu'elle et son mari ont été surpris avec une bible. Elle dirige une petite église de maison dans ce village isolé où elle a toujours faim. Et elle est obligée de travailler dans les champs tous les jours. Si elle n'atteint pas son quota de récolte, elle est punie. Si sa petite église est découverte, elle risque l'emprisonnement, la torture ou même la mort.

Pourtant, avec chaque nouveau jour, Bae trouve un motif de reconnaissance: «Nous remercions notre Père qui a fait de si grandes choses pour nous préparer la vie, dit-elle. Nous, qui recevons sa grâce extraordinaire, réalisons et comprenons parfaitement ses paroles: "L'homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute parole qui vient du Père."» Pour Bae, le simple fait de connaître les paroles de Jésus suffit à remplir son cœur d'une gratitude durable.

2. Refuser de laisser la peur triompher

Quand des actes violents remplissent nos médias sociaux et nos écrans de télévision, la peur peut s'emparer de nous: «Mes enfants sont-ils en sécurité à l'école? Le quartier dans lequel je vis est-il sûr? Si ce vol à main armée s'est produit à deux pas d'ici, est-ce que cela m'arrivera ensuite?» La violence est un défi qui peut sembler totalement insurmontable. Mais nous pouvons le relever avec le Christ. Car l'espoir de Dieu se déverse sur nous dans 2 Corinthiens 12:9: 

«Ma grâce te suffit, car ma puissance s'accomplit dans la faiblesse.»

Nous luttons constamment contre la peur. Et parfois c'est elle qui prend l'avantage. Mais c'est alors que nous pouvons nous tourner vers Dieu et lui remettre toutes nos craintes et nos faiblesses. Nous pouvons lui donner nos peurs et placer nos volontés et nos vies entre ses mains. Quand nous le laissons prendre le contrôle, nous pouvons savoir que nous sommes entre de bonnes mains.

Subhash (pseudonyme) a été jeté en prison simplement à cause de sa foi. En Inde, les fausses accusations contre les chrétiens sont un moyen facile pour les non-croyants de faire taire ceux qu'ils craignent. En prison, il risquait jusqu'à 3 ans derrière les barreaux. Mais Subhash a continué à exercer son ministère. Il n'a pas laissé la peur l'envahir: il a laissé Dieu agir à travers lui. Et pendant qu'il était en prison, il a pu exercer son ministère auprès de 11 personnes qui ont appris à connaître Jésus-Christ.

La peur, la panique et l'anxiété peuvent être accablantes. Mais quand nous nous abandonnons à Dieu, nous pouvons trouver une paix qui n'est pas de ce monde.

3. S'en remettre à Dieu

Sur qui ou sur quoi comptons-nous pour nous sauver? La politique? Les politiques? Notre propre force? Ou Dieu? Tout ce qui est de ce monde finira par échouer. Quand nous mettons Dieu à la première place et que nous mettons notre foi en lui, c'est alors que nous avons une fondation solide.

Les «et si» peuvent être implacables: «Et si ceci m'arrivait? Et si cela m'arrivait?» Mais dans Jean 14:27, Jésus nous dit: 

«Je vous laisse la paix; je vous donne ma paix. Je ne vous donne pas comme le monde donne. Ne laissez pas vos cœurs se troubler et n'ayez pas peur.»

C'est une paix parfaite dont nous devons nous revêtir chaque jour. Une paix qui peut calmer notre esprit et notre âme. Quand nous nous en remettons à nous-mêmes, nous nous exposons à des nuits d'inquiétude. Mais quand nous mettons toute notre confiance en Dieu, nous avons sa permission de lâcher prise!

Nous ne savons pas ce qui nous attend. Quand elle a dit «au revoir» à son mari au téléphone, Cecilia (pseudonyme), chrétienne syrienne, ne savait pas que ce serait la dernière fois qu'elle lui parlerait. Il a été pris pour cible et tué pour sa foi. Lorsqu'il est mort, Cecilia pouvait à peine le comprendre. Et encore moins savoir comment elle allait continuer à vivre. Son mari subvenait à tous les besoins de la famille, et il n'est plus là! Pourtant, même après un événement aussi tragique, elle a trouvé la paix en Dieu: «J'ai décidé de m'accrocher à Jésus», a-t-elle déclaré. Aujourd'hui, les chrétiens du monde entier sont soumis à des pressions, arrêtés, attaqués ou tués en raison de leur foi.

4. Faire le pas du courage

Quand nous commençons à craindre ce qui pourrait arriver, notre foi commence à s'affaiblir. Nous fuyons les défis de la vie en Christ et nous nous accrochons à ce que nous avons. 

Dans 1 Corinthiens 16:13, Paul écrit à l'église de Corinthe qui vivait dans une culture hédoniste: 

«Soyez sur vos gardes; tenez ferme dans la foi; soyez courageux; soyez forts.» 

Est-ce ainsi que nous vivons? Vivons-nous des vies remplies de foi, courageusement et avec force? Il est trop facile de craindre la violence à un point tel que nous hésitons même à sortir de chez nous. Mais Dieu nous ordonne d'être forts et courageux.

Six mois après avoir repris l'Afghanistan en août 2021, les talibans ont déclaré que toute fille de sixième année ou plus ne pouvait plus aller à l'école. Mais Fazlia (pseudonyme), une institutrice chrétienne dans le pays, n'a pas accepté ce décret paralysant. Au lieu de cela, elle a défié les talibans. Sachant qu'elle risquait sa vie si elle était arrêtée, elle a fui le pays avec ses nièces, ses neveux et 7 de ses élèves. Elle continue à leur faire l'école en tant que réfugiée dans un pays étranger. Quand on lui a demandé d'où lui venait la force d'abandonner tout ce qu'elle avait connu, les larmes aux yeux, elle a montré le Ciel.

5. Faire le deuil de ce qu'on a perdu

Dieu voit votre chagrin, et il est à vos côtés. Nous ne sommes pas une culture qui excelle dans l'art du deuil. Nous essayons de surmonter nos émotions aussi vite que possible. Ceci pour pouvoir redresser la barre et reprendre nos activités habituelles. Pourtant, quand la violence a un impact sur nos vies, parfois de manière horrible, Dieu nous dit de faire notre deuil. Dans Matthieu 11:28, Jésus dit: 

«Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos.»

Jésus n'a pas dit: «Venez à moi pour que je vous soigne le plus vite possible.» Il a dit: «En moi, vous trouverez le repos.» Le deuil fait partie du processus de guérison. Dieu nous voit. Il sait ce que nous portons. Il sait que nous pouvons être fatigués et chargés. Nous vivons dans un monde violent avec des gens violents. Et certains d'entre nous doivent faire le deuil de certaines des douleurs les plus dures. Mais nous pouvons trouver le repos en Christ.

Zabi (pseudonyme) a fui l'Afghanistan
, craignant pour sa vie et laissant tout derrière elle. Elle se trouve maintenant dans un pays qui lui est complètement étranger, face à un avenir inconnu. Avec mélancolie, elle avoue: «Je me sens si seule...» Zabi a laissé derrière elle une carrière florissante, des amis de confiance et une famille qu'elle aimait. Elle se projette dans un avenir inconnu, mais elle s'autorise à faire le deuil de tout ce qu'elle a perdu. Même si elle fait son deuil, Dieu est toujours avec elle, se soucie d'elle et l'aime.

6. Pardonner à nos ennemis

Tout comme Dieu nous pardonne, nous sommes appelés à pardonner aux autres. Cela peut être très difficile, n'est-ce pas? Quand on nous fait du tort, il peut être difficile de pardonner. Et parfois, nous n'en avons même pas envie. Il y a un tel sentiment de pouvoir, à garder en nous le désir de vengeance! Mais dans ces moments-là, nous nous rappelons que Jésus ne brandit pas nos péchés au-dessus de nos têtes. Il pardonne, et il nous demande de pardonner aux autres.

La haine se développe rapidement quand nous la laissons s'installer. Lorsque quelqu'un a agi contre nous ou nous a fait du mal, nous ne pouvons que lui souhaiter du mal. Pourtant Jésus dit dans Matthieu 5:44: 

«Mais moi, je vous dis d'aimer vos ennemis et de prier pour ceux qui vous persécutent.» 

Abda (pseudonyme) est un chrétien vivant dans la Corne de l'Afrique. Une région où les groupes extrémistes, ainsi que les communautés, considèrent les chrétiens comme des traîtres infidèles. Abda a été attaqué par un groupe extrémiste islamique parce qu'il est connu comme chrétien. L'attaque l'a traumatisé et l'a laissé avec un bras amputé. Abda a choisi de rester dans son village. Aujourd'hui encore, il partage ouvertement son témoignage et prêche l'amour plutôt que la haine. Il se promène même ouvertement dans les zones où les toxicomanes se rassemblent. Et il leur parle du bonheur qu'il a trouvé en Christ. Il aurait été facile pour Abda de partir. Mais l'amour l'a poussé à rester.  

7. Persévérer

La haine, la persécution et la violence peuvent nous arrêter net. Nous pouvons nous demander: «Comment quelqu'un a-t-il pu faire cela à quelqu'un d'autre? Nos cœurs se brisent, et nous sommes désorientés et blessés. La violence et la menace qu'elle représente peuvent être paralysantes. Mais chacun de nous a sa propre course à faire. Hébreux 12:2 nous dit: 

«Fixez vos yeux sur Jésus, le pionnier et le perfectionneur de la foi. Pour la joie qui lui était réservée, il a enduré la croix, méprisé l'ignominie, et s'est assis à la droite du trône de Dieu.»

Nous ne savons pas ce qui nous attend, mais nous savons qu'avec Dieu il n'y a rien que nous ne puissions gérer. Si nous restons ancrés dans notre foi, sur Jésus comme notre fondement solide, nous pouvons marcher avec confiance là où il nous conduit. Il veut que nous vivions une vie spirituelle abondante. Non pas dans nos maisons derrière des portes fermées, mais sur les champs de mission qu'Il a préparés pour nous.

Au Nigéria, pays où presque toutes les deux heures un chrétien est tué pour sa foi, les chrétiens continuent à se rassembler et à pratiquer leur culte. L'église du pasteur Andrew a été entièrement brûlée par Boko Haram. Mais il n'a pas laissé la violence et la haine mettre un terme à sa mission. Au lieu de cela, avec sa communauté, il a reconstruit l'église. Et c'est maintenant un formidable lieu de restauration et de transformation, qui rayonne encore plus  qu'avant de la puissance de l'amour de Dieu. Andrew témoigne: «Après avoir tout perdu, nous avons réalisé que Dieu est tout ce dont nous avons besoin.» Le témoignage d'Andrew et de son assemblée nous encourage à persévérer.  

8. Malgré la violence, Dieu est avec nous

Après la mort de Moïse, Dieu a fait cette promesse à Josué (1:9): 

«Ne t'ai-je pas ordonné? Sois fort et courageux. N'aie pas peur, ne te décourage pas, car le Seigneur ton Dieu sera avec toi partout où tu iras!»  

Dieu est avec nous à tout moment. Il y aura de la violence dans ce monde jusqu'à ce que Jésus-Christ revienne chercher son peuple. La prière et notre relation avec Dieu sont notre arme n°1 contre le mal. Des jungles du Nigéria aux villes de Chine en passant par nos propres maisons, Dieu répond aux prières dans le monde entier. Et il est avec son peuple. Peu importe la persécution, peu importe la violence: il sera avec nous partout où Il voudra que nous allions. 

À lire aussi
Malaisie: leçons apprises grâce au Covid-19

Les formations pour responsables chrétiens ont pris une nouvelle forme en Malaisie à cause de la pan...