Fermez les yeux. Vous êtes assis dans un café au milieu d’une grande ville d’Asie Centrale. Avec vous dans la salle, un groupe de chrétiens qui se réunit dans le plus grand secret. Racontée comme cela, la vie d’église dans cette région du monde semble presque facile… Mais détrompez-vous.

Si ces chrétiens se réunissent de cette façon c’est parce que les lois de leur pays leur interdisent de se réunir ailleurs que dans des églises officiellement reconnues par l’État. Obtenir ce genre d’autorisation est quasiment impossible. Toute activité religieuse non enregistrée est interdite.

Prudence pour éviter la persécution

Raikhan, femme de pasteur en sait quelque chose. Elle explique : « Les voisins du lieu où nous nous réunissions avant commençaient à avoir des doutes et auraient pu appeler la police. Alors nous avons décidé de nous retrouver dans un lieu public. Mais nous avons des règles pour notre sécurité ». Ces règles sont à suivre scrupuleusement : les bibles restent cachées dans les sacs, les prières se font les yeux ouverts pour ne pas attirer l’attention.

Prendre le risque pour Jésus-Christ

Ailleurs en Asie Centrale, des chrétiens se retrouvent dans la maison du pasteur Alim. Depuis que les lois du pays se sont durcies, son église n’a plus le droit de se réunir. Ils doivent le faire en secret en prenant toutes leurs précautions. Au lieu du dimanche matin, les membres se retrouvent le samedi soir. Les tables sont arrangées en carré et le culte se fait autour d’un repas. De cette façon, si la police ou un voisin fait irruption, rien n’est suspect. D’ailleurs, il n’y a aucune bible imprimée et tout le monde la lit sur son smartphone.

En organisant ce type de rassemblement, le pasteur Alim prend le risque d’être condamné à plusieurs années de prison, ainsi que les participants. Mais pour ce pasteur, je le cite : « le risque en vaut tellement la peine ! »