Shikar est un chrétien indien atteint de poliomyélite. Au quotidien, il se déplace, comme il le peut, en marchant à quatre pattes. Pour les distances plus longues, il utilise un tricycle. Quand on lui demande de parler de sa situation actuelle, il répond lentement : « On me menace constamment. Il y a quelques mois, alors que je circulais sur mon tricycle, un villageois s’est approché de moi et m’a dit que si je continuais à prêcher le christianisme il me tuerait et me jetterait dans le caniveau (…) »

Méprisé à l’hôpital

Lorsqu’on parle de persécution avec Shikhar, on comprend rapidement qu’il la connait très bien. Celle-ci a commencé dès sa conversion en 2012. Il a été battu et rejeté par sa propre famille. Puis, après un accident de la route, il a dû faire face à la discrimination ; le service hospitalier refusait de lui donner à manger en raison de sa conversion au christianisme. Il explique : « J’étais impuissant (…) Je ne pouvais que rester dans mon lit et pleurer. »

Fortifié par l’amitié d’un pasteur

Shikhar arrête de parler un instant et reprend la discussion, les yeux humides : « J’étais complètement découragé et bien souvent je souhaitais mourir. Par moments j’étais désespéré, mais mon pasteur venait me voir régulièrement. Il m’apportait parfois un repas. Il ne pouvait pas faire plus car il est aussi très pauvre. C’est alors que les partenaires de Portes Ouvertes m’ont contacté et m’ont donné une aide financière qui a permis de payer les factures de l’hôpital, des habits et de la nourriture. Puis ma santé s’est améliorée et je suis retourné à la maison. »

Joie d’être formé

Shikar a assisté à plusieurs formations pour tenir ferme face à la persécution. Il témoigne avec enthousiasme : « Je remercie Dieu de me donner l’occasion d’en apprendre plus sur la persécution grâce à ces séminaires. Avant, quand on me persécutait, j’étais en colère et je voulais me venger. Là j’ai appris que Jésus ne se vengeait jamais. J’ai aussi appris qu’on ne peut pas toujours échapper à la persécution. »