C’est une belle et réjouissante nouvelle, le 6 mai 2017, des élans de joie ont parsemé la blogosphère : 82 jeunes filles de Chibok ont été libérées. Ces jeunes filles font partie des 300 jeunes filles du lycée d’ État de Chibok qui ont été kidnappées par la secte islamiste Boko Haram, le 14 avril 2014. Le père d’une victime, refusait d’abandonner l’espoir de revoir Grâce, sa fille. Il consolait ses autres enfants par la foi qui l’habitait : « Elle reviendra parce que Dieu va intervenir. » C’est exactement ce qui s’est passé pour Grâce et 81 autres jeunes filles.

Des victimes oubliées

Hélas, 113 autres jeunes filles du drame de Chibok sont encore détenues par Boko Haram ainsi que 2 000 autres personnes. Un de nos équipiers en Afrique de l’Ouest précise : « Bien que l’annonce de la libération des 82 jeunes filles soit une nouvelle fantastique, nous ne devons pas oublier les nombreuses autres femmes, enfants, jeunes gens qui sont encore captifs de Boko Haram et se retrouvent dans d’horribles circonstances comme l’islamisation forcée, les viols, les coups, le fait d’être transformés en bombes humaines. » Il précise : « Ces prisonniers ne bénéficient pas de la même attention de la part des médias que les lycéennes de Chibok et ne sont pas l’objet des efforts du gouvernement pour obtenir leur libération. »

Nouveaux défis pour les 82 lycéennes libérées

En effet, les rapts continuent au Nigéria par exemple 13 femmes, qui habitaient près du village de Hambagda, vers la frontière du Cameroun ont été kidnappées le vendredi 7 avril.

La libération des 82 jeunes filles apporte un nouveau souffle, un nouvel espoir pour les autres jeunes filles de Chibok encore captives mais elle génère également de nouveaux défis : comment vont-elles se remettre de l’islamisation forcée ? Vont-elles recevoir l’aide adéquate pour guérir du traumatisme ? Plusieurs d’entre elles ont appris la mort de leurs parents décédés pendant leur captivité. Gardons-les dans nos prières pour une profonde restauration.