En Inde, beaucoup d’organisations nationalistes hindoues diffusent un message de haine et commettent des actes violents contre les minorités chrétienne et musulmane. Alors qu’en est-il de fêter Pâques dans un tel contexte?

Des attaques en 2017

En 2017 à Pâques, le pasteur Sultan Masih a été tué. On lui a tiré dessus alors qu'il était en train de téléphoner. L’un de ses fils témoigne:

«Notre père était un homme courageux et il n'a jamais eu peur de mourir pour Jésus»,

Avant d’ajouter:

« Il a mis le même zèle en nous. Notre famille continuera à servir Dieu.»

L’assassinat du pasteur Sultan Masih n’est pas le seul acte de persécution recensé. Un pasteur a été attaqué devant son église dans l'État du Tamil Nadu, au sud de l'Inde. À 170 km de là, une foule de 40 personnes a attaqué une autre église dans le village de Maradur et cela en toute impunité.

Des attaques en 2018

Depuis plusieurs années, les exactions contre la minorité chrétienne ne cessent de croître. En 2018, on estime que 50 819 chrétiens ont été victimes de persécution.

Le 25 mars 2018, une semaine avant Pâques, des extrémistes religieux ont perturbé un service religieux dans la Maison de prière Sheloha de Telangana. Ils ont menacé les chrétiens d'une plus grande punition s'ils n'arrêtaient pas leur culte. D’autres attaques ont été recensées.

L’Inde est pour la première fois à la 10e place de l’Index Mondial de Persécution des Chrétiens. Un classement, publié par Portes Ouvertes, qui recense les 50 pays où les chrétiens sont le plus persécutés dans le monde.

Oui, pour célébrer Pâques en Inde, il faut du courage! Pour cela, les chrétiens fixent leurs yeux sur la crucifixion de Jésus-Christ, lui qui en premier a été injustement condamné! Ils fixent aussi leurs yeux sur sa résurrection qui leur annonce une belle espérance.