D’un côté : Kakoon (42 ans), une femme dont la foi est inversement proportionnelle à sa petite taille. De l’autre : une famille élargie, musulmane, qui avec son entourage exerce une forte pression. Si les forces sont inégales, Kakon sait qu’elle peut compter sur l’aide de Dieu.

Mise en lumière, la foi attire la persécution

Pendant une quinzaine d’années, Kakon ignorait que son mari Monir était devenu chrétien. Quand elle l’a découvert, elle en a été bouleversée, au point de vouloir divorcer. Pour une musulmane, quelle honte de vivre avec un «païen»! Mais l’attitude de son mari ont touché une corde sensible. Kakon a ouvert son cœur et a décidé à son tour de suivre Jésus. C’était en 2012. 

Dès le jour où Kakon et son mari se sont ouvertement déclarés chrétiens, leur famille a coupé les liens. Même leurs voisins et leurs amis ont pris leurs distances. Critiques et insultes ont commencé à pleuvoir, de plus en plus fort. N’y tenant plus, Monir, Kakon et leur fils ont dû quitter le domicile familiale qu’ils partageaient avec la famille élargie. 

Le combat d’un cœur brisé

Un autre problème s’est posé. Leur fils de 15 ans n’a pas accepté la foi de ses parents. Il s’est déclaré musulman et a refusé de leur parler. Kakon se souvient de ce moment difficile :

«J’étais si attristée. Je venais de perdre les membres de ma famille, et voici que je perdais mon propre fils!»

Mais elle a persévéré en gardant espoir. En 2015, Kakon a eu l’opportunité de suivre une formation de disciples. «J’en ai parlé avec d’autres femmes et elles ont toutes prié pour mon fils.» À la maison, Monir et Kakon lisaient la Bible à haute voix pour que leur fils entende la Parole de Dieu. 

Après de longues années de prière, son fils a changé d’avis. Il a décidé d’accepter Jésus à sont tour. Encouragée, Kakon s’est lancé dans un autre combat : prier pour ses sœurs et son frère, afin qu’ils reçoivent eux aussi la vie éternelle. Elle déclare avec toute la force de sa foi:

«Je veux continuer à faire confiance à Dieu. Ce qui semble impossible, Il le rend possible!»

Au Bangladesh, la population comprend 90 % de musulmans et 9 % d’hindous. Les chrétiens ne représentent que 0,5 % de la société. Les musulmans qui se convertissent au christianisme se heurtent à de graves problèmes avec leur famille : divorce, agression, détention, torture, exclusion… Déclarer ouvertement sa foi demande une grande prudence, les risques étant très élevés.

(Kakon est un pseudonyme)