Plus de 30 tombes ont été profanées dans le cimetière militaire de la Réunion, le soir du 6 septembre à Oued Ghir (wilaya de Béjaïa) en Algérie. 

Les auteurs ont cassé les pierres tombales. Les habitants sont surpris, bien que des objets aient déjà été volés dans le cimetière auparavant. Un résident témoigne :

«J'ai plus de 50 ans. C'est la première fois que nous faisons l'expérience d'un tel acte.»

Car Oued Ghir est une ville tranquille située dans la périphérie du chef-lieu de la wilaya de Béjaïa. Yacine Remdani, le maire de Oued Ghir, a affirmé sur le site du journal El Watan :

«Nous n'avons jamais connu de tels actes de profanation.» 

Un groupe de jeunes est suspecté d'avoir commis ces dégradations. 

Deux cimetière vandalisés en quelques semaines

Le cimetière d'Oued Ghir est le 2e cimetière chrétien profané en quelques semaines dans le pays, selon le site d'information national Algérie Monde Infos. En effet, un autre cimetière chrétien a été vandalisé à Aïn M’lila près de Constantine, il y a plusieurs semaines. 

Dans le cimetière d'Oued Ghir, les noms des soldats tués pendant la Seconde Guerre mondiale, ainsi que leur pays d'origine et la croix chrétienne, apparaissent sur les pierres tombales. 

Selon El Watan, des cimetières musulmans connaissent aussi ce genre de vandalisme. Dans ce cas précis, on soupçonne des motifs islamistes.

Pression sur les lieux de culte

Ces profanations interviennent alors que les chrétiens algériens d'arrière-plan musulman ont fait l'objet de pressions ces derniers mois. Plusieurs églises ont été mises sous scellés, souvent sans justification.

Le Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies a fait entendre sa voix en août dernier pour exhorter le gouvernement à «garantir le plein exercice de liberté de pensée, de conscience et de religion à tous».

L'Algérie est placée au 42ème rang de la liste des 50 pays où il est le plus difficile de vivre en tant que chrétien. (Source WWM)