Le 22 septembre 2013, deux kamikazes se sont fait exploser dans une église de Peshawar, au Nord du Pakistan, après l'office religieux. L'explosion a fait plus de 90 morts et une centaine de blessés.

5 ans après, le procès d'un des complices présumés de l'attentat, Zahir Shah, vient d'avoir lieu. L'affaire a été jugée le 18 septembre dernier et s'est terminée par l'acquittement du suspect, faute de preuves.

Shaukhat Ghulam, présent dans l'église au moment des attentats suicide a témoigné durant le procès : 

«Deux kamikazes sont entrés dans l'enceinte de l'église et ont tiré sur les gens, puis, l'un après l'autre ont explosé.»

Ces deux attentats ont laissé des marques profondes au sein de la communauté chrétienne du Pakistan

Acquitté faute de preuves

Durant le procès, la police n'a pas réussi à établir l'identité des kamikazes ni un lien clair entre les deux terroristes et Zahir Shah, bien qu'il ait été détenu par la police pendant 82 jours. Aujourd'hui, il est acquitté faute de preuves suffisantes.

Certains éléments laissent penser que l'enquête n'a pas été menée dans les règles: Tariq Habib, surintendant principal de la police, avait participé à la mise sur pied d'une équipe d'enquête. Il n'aurait donc pas dû enregistrer la déclaration de Zahir Shah. De plus, le juge a déploré que le suspect arrêté n'ait pas été traduit devant un tribunal, ni examiné par un médecin, avant que sa déclaration ne soit enregistrée.