La victime disparaît sans crier gare, et téléphone éteint, reste injoignable. Un schéma répétitif pour les chrétiennes d'Égypte. 

Le cas de Briskam

Le 15 Avril dernier, Briskam Raafat Mikhail Maher, lycéenne du village de Hejaza Kebly, en Haute-Égypte, est enlevée selon le même procédé.

Sous l’autorité de ses grands-parents chez qui elle vivait, la jeune fille de dix-sept ans devait revenir du lycée. Lorsque son grand-père vient la chercher dans l’après-midi, Briskam a déjà disparu.

Des plaintes restées sans suite

La police reçoit toujours des plaintes de la part des familles de disparues. Pourtant, peu d’efforts sont déployés pour les retrouver. En outre, des membres des forces de l’ordre seraient impliqués dans ces disparitions.

“(…) arrivés au poste de police de Qus [pour signaler l'enlèvement], nous avons été surpris: ils savaient tout de la disparition et nous ont menacé pour taire la vérité et ne mentionner ni le nom du ravisseur, ni aucun détail sur l'incident, si nous voulions revoir Briskam.” témoigne Kamel, l’oncle de la jeune fille.

Une recrudescence d’enlèvements

Pour affaiblir le christianisme, le stratagème des extrémistes islamiques est presque toujours le même : des femmes coptes sont ciblées, parfois séduites, puis kidnappées. Briskam est la sixième victime féminine sur sept, en l’espace d’un mois.

Dix ans auparavant, Kawther, sa mère, a été la cible de menaces. Enlevée puis contrainte à changer d’identité, elle a été forcée de se convertir à l’islam. 

> En savoir plus sur les kidnappings d'avril en Égypte

L’Égypte est 17ème dans l’Index Mondial de Persécution des Chrétiens. Les extrémistes ne reculent devant rien pour arriver à leur fin. Depuis l’arrivée au pouvoir d’Abdel Fattah el-Sisi en 2014, on recense de plus en plus de faits de violence à l’encontre des coptes, la plus grande minorité chrétienne du Moyen-Orient.