Leela et son mari Rakesh vivent dans le village de Devda, dans le Madhya Pradesh en Inde. Le 31 décembre au soir, ils avaient ouvert leur maison pour la réunion de prière qui devait marquer le début de la nouvelle année. Aidés du pasteur et de 5 autres paroissiens, ils préparaient la pièce lorsque plus de 35 extrémistes hindous ont fait irruption. Scandant des slogans anti chrétiens, ils ont confisqué les téléphones portables et ont commencé à frapper les chrétiens réunis à coups de pied et avec des bâtons.

Leela, enceinte de 8 mois, a essayé de se protéger mais l'un des assaillants lui a décoché un violent coup dans le ventre et elle s'est écroulée à terre. En proie à de terribles douleurs et prise de fortes contractions elle a appelé à l'aide. Mais les autres chrétiens, attaqués eux aussi, n'ont pas pu l'aider. Quand finalement les extrémistes sont partis, Leela, dont la violence du coup reçu avait déclenché l'accouchement, a donné naissance à un enfant mort-né.

Impossible de porter plainte

Quand la police est arrivée, alertée par un des chrétiens attaqués, les extrémistes avaient déjà pris la fuite. Depuis, les chrétiens du village tentent de porter plainte mais la police refuse de les écouter.

Depuis le 6 janvier, ils se rassemblent tous les jours devant le poste de police pour essayer de déposer une plainte que les policiers refusent d'enregistrer. Ils sont entre 50 et 60, pasteurs et paroissiens, à manifester pour que justice soit rendue et que les assaillants soient poursuivis, sans succès. 

Leela, quant à elle, n'est toujours pas remise de l'attaque et elle est toujours sous traitement.