On se réjouissait encore de la bonne nouvelle de l'acquittement de 9 chrétiens en Iran. Nasser Navard Gol-Tapeh vient, quant à lui, d'apprendre que sa peine de 10 ans d'emprisonnement ne sera pas reconsidérée. Le 1er mars au matin, la Cour suprême a fait savoir à sa famille qu'elle refusait sa demande de révision du procès.>

Un refus de plus

Le juge avait pris sa décision le 28 février sans en informer l'intéressé. Nasser a dû insister pour avoir connaissance du verdict. Ce chrétien iranien de 60 ans est en prison depuis janvier 2018. Au cours de son incarcération, il a demandé 3 fois que son procès soit révisé. En vain. Il a également demandé à bénéficier d'une libération conditionnelle. Elle lui a été refusée, tout comme les quelques permissions de sorties qu'il avait sollicitées.

Une injustice flagrante

Nasser avait été condamné pour «avoir agi contre la sécurité nationale» en fréquentant une église de maison. Ce dernier refus est un coup dur pour lui. Mais aussi pour les chrétiens en général. L'acquittement des 9 convertis condamnés pour un chef d'accusation similaire aurait pu être le début d'une longue série. 

L'avocat de Nasser a dénoncé ce qu'il considère comme une violation des droits humains de son client. Et même de la loi iranienne: l'article 474 du code de la procédure pénale stipule qu'il ne peut y avoir deux peines différentes pour le même type d'accusation. Il aurait donc dû, lui aussi, être innocenté. 

Dans plusieurs lettres ouvertes, Nasser avait interpellé les autorités de son pays. Il leur avait demandé où les chrétiens de langue perse pouvaient pratiquer leur culte légalement quand les églises leur étaient fermées. Il n'a hélas pas reçu d'autre réponse que cette injuste décision de justice.   

Source: Article18

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