Enfermé dans une cellule collective et menacé par le virus, Nasser affirme que nos prières le portent:

Au nom du Seigneur, à tous les frères et sœurs bien-aimés, comblés par l'amour et la grâce de Dieu,

Je vous salue, tout en aspirant à votre compagnie derrière les hauts murs et les barbelés de la prison Evin à Téhéran. Je chéris les souvenirs du passé, avec un cœur plein d'amour, d'attention et de gratitude. Je vous écris ce qui transparaît de mon cœur.

Je chante des cantiques en glorifiant le Seigneur dans mon âme et dans mon cœur. Je suis parmi vous. Ces murs ne m'éloignent pas, même si j’en ressens de la douleur. Vous êtes toujours dans mes prières, unis dans l’amour.

Je remercie Dieu pour le soutien dont vous m'avez comblé, pour tous mes problèmes en prison dont vous avez partagé le fardeau, me donnant de la force et m'encourageant continuellement. Quelle chance de vous avoir à mes côtés!

Je ne pourrais certainement pas avancer seul. Le Seigneur me porte avec la chaleur de votre amour à travers les difficultés dans cette prison. Le premier message que j'ai entendu était de s'aimer les uns les autres. Que l'amour et l'attention du Seigneur soient avec vous et vous protègent.

«Qui donc peut nous séparer de l'amour du Christ? Les troubles, les épreuves ou les persécutions, la famine ou la nudité, le danger ou la mort?» - Romains 8:35

Avec tout mon amour et mes soins,

Nasser Navard Gol-Tapeh 

Aux côtés des captifs par la prière

Comme pour Youcef Nadarkhani et plusieurs autres chrétiens dont la demande de libération a été refusée, Nasser Navard reste en prison. Il purge une peine de 10 ans pour appartenance à une église de maison. Nasser (58 ans) a connu des problèmes de santé. Sa famille est particulièrement inquiète à son sujet, d’autant plus que la période du ramadan va commencer. Des groupes de défense des droits ont demandé la libération de tous les prisonniers d'opinion, car des infections par le coronavirus et des décès ont été signalés dans plusieurs prisons. Prions pour Nasser et d’autres frères et sœurs détenus en Iran.

Des chrétiens retrouvent la liberté

Pour éviter que les centres de détention ne deviennent des bombes épidémiologiques à retardement, les autorités ont libéré provisoirement 83.000 détenus en mars, dont une poignée de chrétiens. Parmi eux: Ramiel Bet-Tamraz, Mary (Fatemeh) Mohammadi, Amin Khaki et Rokhsareh (Mahrokh) Ghanbari. Heureuse surprise pour Amin et Rokhsareh, informés par les autorités pénitenciaires début avril: ils ne sont pas tenus de retourner en prison et ils devraient récupérer leur caution versée en garantie, lorsque les tribunaux auront rouvert!

Dernière minute: Nous venons d'apprendre que Mary (Fatemeh) Mohammadi, chrétienne engagée de 21 ans, est sous le coup d'une nouvelle condamnation à 3 mois de prison et 10 coups de fouet pour «trouble à l'ordre public».