Une attaque bien coordonnée a débuté la veille de Noël et s'est poursuivie jusqu'aux premières heures du lundi, visant de nombreux villages de chrétiens dans l'État de Plateau, au Nigéria.

D'après Monday Kassah, responsable du gouvernement local à Bokkos dans l'État du Plateau, plus de 300 personnes ont été blessées lors de cette attaque visant au moins 20 communautés de la région, selon l'Agence France-Presse. Dans sa seule localité, on dénombre à ce stade 12 villages attaqués, 221 maisons incendiées et 96 personnes tuées.

Le pasteur Jonathan Daluk, responsable des Assemblées de Dieu dans son district, fait partie des victimes, ainsi que sa mère et son frère.

Jo Newhouse, porte-parole des opérations de Portes Ouvertes en Afrique Subsaharienne, déclare: «La confirmation des identités et des motifs des attaquants prendra du temps. Nous ne pouvons nous baser que sur ce que nous savons se produire dans cette région depuis longtemps. Nous savons que les communautés agricoles majoritairement chrétiennes sont victimes d'attaques d'extrémistes Fulanis depuis de nombreuses années. Bien que la responsabilité des attaques soit généralement attribuée à des problèmes tels que le changement climatique, l'ethnicité, la socio-économie ou la politique, l'élément religieux de ces attaques ne doit pas être ignoré. Nous avons vu à maintes reprises des chrétiens sans défense attaqués sans aucune provocation.»

Son appel est le suivant:

«Nous devons prier avec ferveur pour que nos frères et sœurs fassent l'expérience de l'abondante grâce du Seigneur au milieu de ces circonstances.»

Elle ajoute: «C'est tragique que de nombreux chrétiens qui attendaient avec impatience une célébration pacifique de Noël avec leurs proches et leurs congrégations se soient retrouvés une fois de plus brutalisés. Ceux qui ont réussi à échapper au carnage sont maintenant déracinés, traumatisés et en deuil.»