Trois incidents récents montrent que les autorités laotiennes cherchent à freiner la progression de l’Évangile dans le sud du pays, un endroit où les églises de maison se répandent rapidement. Dans ce pays officiellement communiste, il est nécessaire d’obtenir une autorisation préalable avant d’organiser une quelconque activité religieuse – ce que les églises de maison ne font pas. Il est aussi interdit aux Laotiens de participer à des activités religieuses avec des étrangers.

Dix jours de prison

Le 12 septembre dernier, Vannapha (pseudonyme) a participé à une église de maison dans le sud du Laos, mais le culte a été interrompu par les autorités locales. Vannapha a été emprisonnée ainsi que deux autres responsables. Les policiers exigeaient qu’elle produise un document officiel montrant qu’elle avait l’autorisation d’organiser un culte dans cette habitation-là à ce moment-là. Ne pouvant pas produire ce document, les trois responsables ont passé dix jours en prison et ont dû payer une amende de 800.000 kips, soit l’équivalent d’une semaine de salaire.

«Vous devez tous les trois être emprisonnés pour avoir organisé des activités religieuses sans permission.»

Le 28 septembre, deux pasteurs retraités étrangers ont prié dans la maison d’un Laotien, avec quatre autres chrétiens autochtones. Les autorités ont interrompu cette réunion de prière et emmené tous les participants, laotiens et étrangers, au poste de police. Ils y sont restés jusqu’à trois heures du matin, quand les deux retraités étrangers ont pu produire leurs passeports originaux avec leur visa de travail, prouvant qu’ils étaient légalement présents au Laos.

Chasse aux évangélistes

Enfin, le 1er octobre, des policiers ont interrompu une réunion de prière, toujours dans le sud du Laos, à laquelle participaient six nouveaux convertis. Ils ont été bombardés de questions: «Comment êtes-vous devenus chrétiens? Pourquoi avez-vous changé de religion? Qui a partagé le message de Jésus avec vous?» L’objectif de cet interrogatoire était de mettre la main sur la personne qui les avait évangélisés. Mais ils ont simplement répondu qu’ils étaient venus à l’église de leur propre initiative.

Ne pas abjurer

Alors, les policiers ont exigé d’eux qu’ils signent un document renonçant à la foi chrétienne et promettant de ne plus participer à des activités religieuses. Ce qu’ils ont catégoriquement refusé. Les policiers sont alors partis, les menaçant de les exclure du village, la prochaine fois.

Malgré le caractère traumatisant de ces arrestations et confrontations avec les autorités, ces incidents montrent que l’Évangile se répand au sud du Laos et que les nouveaux convertis tiennent ferme dans leur foi malgré les pressions.