Plus d’une centaine de morts pour la seule journée du 20 juin en Centrafrique ! Un terrible bilan qui en dit long sur la recrudescence des violences. Le plus triste c’est que la veille un nouvel accord de paix venait d’être ratifié par 13 des 14 groupes armés du pays. En mai déjà, plus de 300 personnes avaient été tuées en deux semaines.

De nombreux villages risquent d’être rayés de la carte

Le pasteur Guérékoyamé-Gbangou, président de l’Alliance Évangélique de RCA, a lui-même perdu son frère et son neveu dans ces massacres : « Nous en avons assez de compter nos morts et nos blessés. La guerre doit cesser ! » dit-il avant de poursuivre : « De nombreux villages incendiés à maintes reprises après des attaques répétées risquent d’être rayés de la carte. Les gens n’ont plus de mots pour décrire la situation devenue explosive. Les Centrafricains n’ont que trop souffert et réclament justice. Fermer les yeux sur ces crimes, c’est ouvrir la porte à un nouveau cycle de violence. »

L’impunité au cœur du problème

Aujourd’hui, la population, dont la majorité se déclare chrétienne, ne comprend pas comment des groupes lourdement armés peuvent encore commettre de telles atrocités malgré la présence de soldats de l’ONU et critiquent la Cour criminelle spéciale créée en février dernier sous l’égide de la communauté internationale.

Le combat pour la paix se poursuit

Si les « exécuteurs » des groupes armés issus de l’ex-Séléka et de milices armées d’auto-défenses continuent à tuer, des voix empreintes de sagesse ne capitulent pas et appellent chacun à la paix : « À tous ceux qui manipulent les armes de ce monde, déposez-les et prenez les armes de la justice, de l’amour et de la grâce. C’est le véritable gage pour la paix. »

Depuis le début de la crise en 2013, Portes Ouvertes a soutenu les chrétiens de Centrafrique sur le terrain (aide humanitaire et post-traumatique) et auprès des instances internationales.