Dans le Fil Rouge du 5 octobre dernier, nous vous donnions les dernières nouvelles que nous avions obtenues au sujet de 4 chrétiens: Joseph, Anooshavan, Mina et Malihe. En Août, malgré la pétition que nous vous avions proposée d’adresser à l’ambassade iranienne pour demander leur libération, les autorités iraniennes avaient confirmé les peines de prison: 10 ans pour Joseph et pour Anooshavan, et 6 ans pour Mina et pour Malihe. 

Aujourd’hui nous vous partageons une nouvelle encourageante et vous remercions pour votre action (plus de 2000 pétitions envoyées!) et vos prières. Elles portent du fruit.

Un signe d’espoir inattendu

Joseph, pasteur arménien en Iran, s’est vu condamné à 10 ans de prison l’année dernière pour son rôle dans une église de maison. Il commence à purger cette peine maximale pour «menace à la sécurité nationale» en août, à la prison d’Evin à Téhéran. En octobre, il échappe même à un incendie qui s’est déclaré dans la prison, causant la mort d’au moins 4 détenus.

Ce mois-ci, son avocat reçoit une bonne nouvelle: les juges ont considéré que la peine n’était pas appropriée car certaines preuves manquaient pour la condamnation. Joseph va donc être rejugé par une cour d’appel prochainement.

Un encouragement à continuer le combat

Nous ne connaissons pas à ce jour la date du nouveau procès de Joseph. Il n’y a pas de garantie qu’il ne soit pas de nouveau condamné. Persévérons donc dans la prière ces prochaines semaines.

Ce nouveau jugement n’implique pas en revanche les trois autres chrétiens mentionnés dans notre pétition. Malihe a commencé sa peine de 6 ans de prison en août, elle aussi à la prison d’Evin. Mina avait de même été convoquée en août, mais elle avait été renvoyée chez elle en raison d’une jambe cassée. Quant à Anooshavan, d’après nos dernières informations, il attend encore d’être convoqué en prison.

Des libérations récentes

Ces derniers mois, au moins 7 chrétiens iraniens ont été libérés de prison. Ces libérations ne correspondent pas à une reconnaissance de leur innocence car ils ont été « graciés » à l’occasion du 44ème anniversaire de la Révolution islamique en Iran. Il ne semble pas qu’il y ait un changement d’attitude des autorités iraniennes.

Bien que la Constitution de l’Iran reconnaisse les droits de la minorité chrétienne, cela ne concerne que les minorités ethniques arménienne et assyrienne, historiquement chrétiennes. Les églises en langue farsi, qui accueillent des convertis d’arrière-plan musulman, ont pratiquement toutes été fermées et leurs responsables arrêtés. En conséquence, des centaines d’églises de maison ont vu le jour en Iran, seul moyen pour les convertis d’arrière-plan musulman, qui parlent le farsi, de se retrouver. Mais ces groupes de maison sont accusés par les autorités d’être «une menace à la sécurité nationale».