Joseph Shahbazian, Anooshavan Avedian, Mina Khajavi et Malihe Nazari avaient été arrêtés dans le contexte de raids massifs d’églises de maison pendant l’été 2020. Les condamnations sont tombées en 2022: 10 ans de prison pour chacun des deux hommes d’origine arménienne, et 6 ans de prison pour les femmes converties, d’arrière-plan musulman.

Dernières nouvelles

Nous avons lancé une pétition, en demandant aux chrétiens de prier et d'encourager les autorités iraniennes à libérer ses chrétiens, emprisonnés pour l'exercice de leur liberté religieuse. 2000 d'entre vous ont répondu à l'appel, et trois de ces chrétiens ont peu être libérés:

• Malihe est libérée de prison le 24 avril 2023, et Joseph le 13 septembre 2023. Beaucoup laisse à penser que la pression internationale y est pour quelque chose. Mais dans la foulée de la libération de Joseph, c'est Anooshavan qui est convoqué en prison.
• Le 24 septembre dernier, Anooshavan, qui devait rester 10 ans en prison, a été acquitté et relâché! À sa sortie de prison, il a assuré à ses amis qu'il allait bien, ainsi que sa famille. 

Mina Khajavi encore en prison, demandez sa libération avec la pétition!

Mina est la dernière de ce groupe de 4 chrétiens à être encore en prison. Âgée de 60 ans, incarcérée depuis janvier dernier, elle souffrirait de douleurs et n'aurait pas accès aux soins médicaux dont elle a besoin à la prison d'Evin (Téhéran).

C'est le moment, même si vous avez déjà envoyé une première pétition, de demander sa libération aux autorités iraniennes:

Télécharger la pétition (France)

Télécharger la pétition (Belgique)

Quatre étapes à suivre

  • Télécharger la pétition
  • L'imprimer et la signer (nom et ville)
  • L'envoyer par courrier postal à l'ambassade d’Iran
  • Nous informer de votre envoi par e-mail : agir@portesouvertes.fr (cela nous permet de mesurer l’ampleur de l’action)

Mina Khajavi. Photo ©Article18

Les détails de l'affaire

Joseph, Anooshavan, Mina et Malihe avaient été arrêtés dans le contexte de raids massifs d’églises de maison pendant l’été 2020. Un informateur avait infiltré l’église de Joseph, Mina et Malihe et avait transmis leurs noms aux services de sécurité iraniens. Anooshavan, qui ne fait pas partie de la même église, a été arrêté quelques semaines plus tard dans une autre ville.

Les condamnations sont tombées en 2022: 10 ans de prison pour chacun des deux hommes d’origine arménienne, et 6 ans de prison pour les femmes converties, d’arrière-plan musulman.

Les 4 chrétiens ont fait appel de leur condamnation. Mais la justice iranienne a refusé de considérer leur demande, sans même proposer de nouvelle audience.

En savoir plus sur les arrestations et les jugements de Anooshavan, Joseph, Mina et Malihe

Des milliers de chrétiens arrêtés en 10 ans

Bien que le christianisme soit reconnu en Iran, seules les minorités ethniques bénéficient d’un certain degré de liberté religieuse. Elles ne peuvent cependant pas tenir de culte en langue perse. Depuis une dizaine d’années, le gouvernement iranien a fait fermer la quasi-totalité des églises en persan. Or, l’écrasante majorité des chrétiens en Iran sont des convertis d’arrière-plan musulman, qui ne bénéficient d’aucun lieu de culte pour les accueillir. C’est la raison pour laquelle ils se rassemblent les uns chez les autres, en «église de maison». Mais l’ayatollah a déclaré, lors de son discours à Qom en 2010, que ces églises constituaient une menace pour la sécurité de la République Islamique iranienne.

«Le réseau d’églises de maison […] menace la foi islamique et trompe les jeunes musulmans.»

Ces dernières années, des milliers de membres d’églises de maison ont été arrêtés et des centaines ont été condamnés à des peines de prison, en raison de leur pratique de la foi chrétienne.

Actuellement,au moins 21 autres chrétiens purgent des peines en Iran en raison de leur foi, dont au moins dix dans la prison d'Evin. Parmi eux, Hakop Gochumyan, un citoyen arménien, est également condamné à dix ans pour ce que les autorités qualifient de «prosélytisme déviant».