Ces quatre chrétiens ont été condamnés injustement en raison de leurs activités d’église. Nous avons leur accord pour agir publiquement en leur faveur. Montrons aux autorités iraniennes qu’ils ne sont pas oubliés et exigeons leur libération.

Les 3 premiers, Malihe, Mina et Joseph ont été arrêtés en 2020 avec une trentaine d’autres chrétiens lors de raids d’églises de maison coordonnés par les Gardiens de la Révolution. Un informateur avait infiltré leur assemblée pendant des mois, afin de transmettre aux autorités les noms des chrétiens. Les services de sécurité ont arrêté, menotté et bandé les yeux des chrétiens découverts. Ils ont fouillé leurs maisons à la recherche de bibles et leur ont confisqué leurs moyens de communication. Certains ont été battus, ainsi que des membres de leurs familles.

Mina a été enfermée dans un lieu secret: les yeux bandés pendant sa détention, elle a été lâchée 20 jours plus tard dans une rue de Téhéran, sans argent ni téléphone. Joseph a dû hypothéquer sa maison pour sortir sous caution. Malihe a passé plusieurs semaines dans la prison pour femmes de Qarchak où sévissait une épidémie de Covid-19.

Quant au quatrième, Anooshavan, il a été arrêté lors d’un raid d’une autre église qui se tenait dans sa maison. Les autres chrétiens capturés avec lui ont subi des tortures psychologiques lors de multiples interrogatoires.

Agir face à l'injustice

C’est le même juge qui a condamné, à l’issue de deux affaires distinctes, Malihe, Mina et Joseph, ainsi qu’Anooshava : 6 ans de prison pour les deux femmes converties au christianisme ; 10 ans de prison pour les deux hommes d’origine arménienne, responsables d’église. Leur crime? Participer à l’organisation d’une église de maison.

Ces quatre chrétiens nous demandent de prier pour eux. Ils nous demandent aussi d’agir en leur faveur. Exceptionnellement, nous avons l’autorisation de lancer une campagne publique de plaidoyer en leur faveur. Vous pouvez donc signer une lettre de pétition demandant leur libération et l’envoyer à l’Ambassade iranienne:


L’Iran continue de s’en prendre activement aux chrétiens. Seules les minorités ethniques assyriennes et arméniennes bénéficient de droits limités, à condition ne pas partager l’Évangile et de ne pas célébrer de culte en langue perse. Or, la majorité des chrétiens sont des convertis perses d’arrière-plan musulman, et ils n’ont nulle part pour se retrouver. Faute d’alternative, ils se réunissent donc en églises de maison. Mais les autorités considèrent les églises de maison comme une menace à la sécurité nationale: elles recherchent donc les chrétiens qui y participent, les maltraitent et les mettent en prison.