C’est avant l’aube, le 13 octobre, que les 21 filles ont retrouvé la liberté dans la plus grande discrétion à Banki, ville située au Nord-Est du Nigéria et proche du Cameroun, avant d’être conduites à Abuja, la capitale.

« Nous remercions Dieu »

Une cérémonie officielle a été organisée le 16 octobre par les services de sécurité qui ont négocié la libération des 21 lycéennes. L’une d’elles, Gloria Dama, relate en partie son calvaire devant l’assistance : « Nous n’avons pas eu de nourriture pendant 40 jours, mais nous avons survécu. Nous remercions Dieu. » Elle poursuit : « J’étais dans la forêt quand un avion a largué une bombe près de moi. Pourtant je n’ai pas été blessée. »

Soudain la cérémonie est interrompue. À l’arrivée des familles l’émotion est à son comble : cris de joie et pleurs remplissent la salle alors que les parents étreignent leurs filles. « Dieu soit loué. Je ne pensais plus revoir ma fille, mais elle est là. Que Dieu fasse de même pour celles qui manquent encore », déclare l’un des parents.

Encore 197 otages

Depuis leur enlèvement le 14 avril 2014 à Chibok, 197 lycéennes sont toujours aux mains des combattants du groupe islamique Boko Haram. Le porte-parole du gouvernement nigérian indique que 83 d’entre elles font l’objet de négociations. Quant aux 114 autres jeunes filles, on ne sait pas si elles sont encore en vie, mariées de force ou peut-être radicalisées.

Depuis le kidnapping de leurs filles, Portes Ouvertes se tient aux côtés des parents de Chibok en leur rendant visite et en leur offrant un soutien spirituel et psychologique.