Le 29 octobre dernier, deux kamikazes se sont fait exploser à Maiduguri dans des pousse-pousse motorisés. Les charges explosives ont éclaté à environ 30 minutes d’intervalle, selon un porte-parole de l’armée nigériane. Un pasteur de l’Église du Christ au Nigéria (COCIN) serait également parmi les victimes, a rapporté une source non confirmée.

La première attaque a visé une entrée du camp de Bakassi où vivent près de 16 000 personnes déplacées. Elles ont fui la terreur de Boko Haram qui commet régulièrement des attentats au Nord-Est du pays. Plus de deux millions de personnes chassées de la région sont actuellement en fuite. Le second kamikaze a suivi un camion-citerne avec son véhicule et s’est ensuite fait exploser à proximité d’un dépôt de pétrole, sans doute pour causer des dégâts aussi importants que possible.

Bien que ce double attentat n’ait pas été revendiqué, il porte clairement la marque de Boko Haram. Au début de l’année 2015, ses combattants contrôlaient encore un territoire considérable au Nord du Nigeria. Ils ont pu être nettement repoussés au cours des deux dernières années par l’armée nigériane, soutenue par la force militaire des pays voisins.

Une de nos équipes vient de rentrer de Maiduguri où elle a apporté une aide d’urgence à 1 500 chrétiens déplacés. Nous voulons leur montrer que nous ne les avons pas oubliés. Des milliers de personnes subissent les conséquences des troubles qui s’éternisent. La deuxième phase de notre aide humanitaire directe commencera très prochainement. De plus, Portes Ouvertes soutient des communautés chrétiennes rurales au Nord du pays au moyen de programmes de développement holistique, de formations bibliques et d’un accompagnement post-traumatique.

Légende photo L’aide d’urgence de Portes Ouvertes arrivée le 26 octobre à Maiduguri