« Le trajet jusqu’à Chibok est toujours pénible. J’ai dû franchir une trentaine de points de contrôle avant d’arriver à l’église où 80 parents m’attendaient. Dès qu’elles m’ont aperçu, plusieurs mamans ont éclaté en sanglots. Dans leur émotion se mêlent le soulagement de me voir sain et sauf, la joie de retrouver un ami et le chagrin lié à la disparition de leurs filles », rapporte Isaac* qui a déjà effectué le voyage plusieurs fois.

Signes de vie

Plus de 860 jours se sont déjà écoulés depuis cette terrible nuit où 275 lycéennes ont été enlevées à Chibok. Chaque matin, ces hommes et ces femmes pensent à leurs filles. 18 d’entre eux ont succombé, rongés par l’angoisse. De temps à autre, l’espoir revient. En avril, 15 filles ont été formellement identifiées sur une vidéo diffusée par le groupe terroriste Boko Haram. Ce mois-ci, un autre groupe de filles est apparu sur une nouvelle vidéo, où un homme masqué réclame la libération de terroristes emprisonnés. Il affirme que 40 filles ont été mariées et que d’autres ont péri sous les bombardements du gouvernement nigérian.

Messages de réconfort



« Notre seul réconfort, c’est de savoir que des gens prient pour nous », dit un parent. « Nous sommes en vie grâce à votre ministère. Même si nous ne devions plus revoir nos filles, vous êtes la preuve de l’amour de Jésus envers nous », a dit une autre personne.

Portes Ouvertes visite régulièrement les parents de Chibok dans un souci d’encouragement spirituel et matériel.

*Pseudonyme

Légende photo : Susan, une des mamans de Chibok