Enfant, Élias accompagnait ses parents à l’église. Aujourd’hui, de nombreux chrétiens quittent la région, où ils ne sont plus qu’une petite minorité. Pour que ses enfants aient un avenir dans l'Église en Terre Sainte, il tient à leur parler du Sauveur né à Bethléem.

«Si nous partons, qui va témoigner?»

Élias, 36 ans, est né dans une famille chrétienne à Beit Sahour, près de Bethléem. C’est là qu’il y a 20 siècles, un ange est apparu à des bergers et leur a annoncé «une bonne nouvelle» (Luc 2.10). Après des études en Allemagne, son mariage et la naissance de 2 enfants, Élias a décidé de revenir: «Qu’arriverait-il si tous les chrétiens partaient? Dans 20 ans, il ne resterait plus de chrétiens dans le lieu où Jésus est né! Si nous partons tous, qui va témoigner de notre foi?»

Élias veut que ses enfants soient un jour eux aussi des témoins au pays de Jésus. C’est pourquoi il leur transmet la foi qu’il a reçue de ses parents: «Nous essayons d’instruire Shakeeb (8 ans), Adam (6 ans) et Qais (4 ans) dans la foi chrétienne et de leur expliquer pourquoi nous sommes chrétiens. Nous les envoyons aussi à l’école du dimanche. Mon devoir de père est de leur montrer la voie.» 

Élias précise:

«C’est un cadeau de Dieu qu’ils soient nés dans une famille chrétienne. Mais la vraie foi leur viendra quand ils la découvriront eux-mêmes.»

«C'est ici notre place»

Les enfants d’Élias fréquentent la même école chrétienne que lui autrefois: «L’éducation des enfants de nos jours est un grand défi, surtout pour les chrétiens. Je m’inquiète pour leur avenir, car la situation n’est pas facile. Mais ma femme et moi sommes du même avis: c’est ici notre place en tant que chrétiens, donc c’est aussi le meilleur endroit pour nos enfants.»

Élias rêve d’une Église unie pour son pays, au-delà des dénominations: «Nous devrions être avant tout des chrétiens, qui mettent Jésus au centre.» Mais pour cela, cette Église doit continuer à vivre. Elle a besoin des prières d’Élias et des autres chrétiens de Terre Sainte, mais aussi des nôtres. Prions pour que l’Évangile continue d’être annoncé là où tout a commencé.