Des défis de taille attendent le président centrafricain et son gouvernement, à commencer par la réconciliation entre chrétiens et musulmans. « Nous devons créer les conditions d’un dialogue entre les deux communautés. Nous ferons tout notre possible pour que les Centrafricains puissent vivre ensemble », a déclaré le nouveau président, M. Touadéra, dont la Cour constitutionnelle centrafricaine a confirmé l’élection le 1er mars par 63 % des voix. M. Touadéra, 58 ans, est un chrétien qui a été Premier ministre du président Bozizé avant la crise de 2013.

La faim menace un habitant sur deux

Les événements de ces trois dernières années ont provoqué une profonde crise humanitaire. Selon le Programme Alimentaire Mondial, le nombre de personnes menacées par la faim a doublé en 2015 et concerne au moins la moitié de la population (soit 2,5 millions de personnes), alors que la production agricole est de 54 % inférieure à son niveau d’avant la crise.

Le rôle vital de l’Église

Les collaborateurs de Portes Ouvertes rappellent que l’Église, active dans la préparation de ces élections, poursuit ses efforts pour soulager la population de la pression économique et sociale. Entre le regain de violence en septembre-octobre et le scrutin présidentiel, 14 000 personnes ont cherché refuge au sein des églises de Bangui, la capitale.

Portes Ouvertes s’implique

Depuis le début de la crise, Portes Ouvertes a pu offrir une aide d’urgence, équiper des chrétiens pour apporter un accompagnement post-traumatique et mettre en place des formations à la réconciliation. Beaucoup de travail reste à faire, avec l’espoir que le pays trouve la stabilité et l’harmonie.

Légende photo : Réfugiés dans la cour d’une église