C'est comme un cadeau, une respiration, après des années de guerre en Syrie. Des arbres de Noël éclairés réapparaissent à Damas, Alep, Lattaquié... 

Le pasteur Edward de Damas se réjouit : «Les Syriens ont besoin de cette fête. Le gouvernement nous accorde la liberté de célébrer Noël, ce qui est étonnant. Les familles tirent le meilleur parti de la situation et se réunissent pour un repas malgré les coûts.» Mais pour lui, 

«Le véritable défi est d'apporter le vrai message de Noël, le message de l'amour, le message de l'incarnation de Jésus. Au-delà des lumières qui scintillent, les gens peuvent regarder dehors et voir l’espoir que les bergers et les mages ont aperçu dans les ténèbres.»

Raviver la lumière

Comment transmettre le message de Noël à la population syrienne ? Depuis huit longues années maintenant, elle endure les souffrances d’un conflit qui s’éternise. «Êtres chers perdus, maigres revenus, santé précaire dans un pays médicalement sous-équipé… Il y a un sentiment de détresse dans l’atmosphère», dit Nidal, prêtre à Hasakah. Un constat que partage le pasteur Edward à Damas. Loin de baisser les bras, tous deux poursuivent le même but : redonner espoir à la population.

Dans le vieux Damas, un marché de Noël a été organisé pour que les femmes vendent leur artisanat. L’une d’elles, Ghada, raconte comment l’atelier de couture soutenu par les partenaires de Portes Ouvertes l’a aidée : «Je suis maintenant en mesure de subvenir aux besoins de mes quatre enfants. Je suis heureuse de pouvoir retourner à Maaloula, une ville chrétienne libérée», dit-elle avec joie alors que les lumières multicolores scintillent sur les articles en coton posés devant elle.»

Lors du premier Noël, Christ est venu sur terre pour éclairer les ténèbres et apporter un message de réconciliation avec le créateur. Les chrétiens syriens ont aussi ce rôle dans un pays meurtri. Après des années de conflits armés, ils sont plus que jamais une lumière d'espoir dans le pays.