Comment repartir à zéro quand votre maison est détruite et votre lieu de travail saccagé? Farah et sa famille ont dû fuir devant Daesh et la persécution. Aujourd’hui de retour dans son village, cette chrétienne irakienne dresse l'état des lieux. À travers son exemple, nous pouvons découvrir l’impact de votre soutien.

Tout perdre face à la persécution

Farah se remémore le retour dans son village détruit.

Farah se tenait dans les décombres de sa maison, autrefois magnifique. Des slogans du groupe extrémiste État Islamique étaient tagués sur les murs. De l'autre côté de la rue, son salon de coiffure avait été pillé et détruit.

«J'avais hâte de retourner sur mes terres d'origine et d'y retrouver mes souvenirs», raconte Farah, aujourd'hui âgée de 33 ans. «Mais quand nous avons vu ce que notre village était devenu, nous avons eu mal au cœur. C'était un endroit dévasté et brûlé!»

Trois ans auparavant, Farah, son mari Janan et leur petite fille Gaith avaient quitté leur maison des plaines de Ninive. Ils n'avaient pu emporter avec eux que les vêtements qu'ils portaient sur le dos. Daesh était arrivé et les chrétiens comme Farah étaient persécutés. Elle se souvient: 

«Nous pensions revenir dans deux jours. Cela a pris des années...»

Il a fallu attendre 2017 et la libération de leur village. Farah et sa famille sont revenus, mais comment repartir à zéro? Votre soutien a changé la donne.

Plus de 2.250 maisons reconstruites!

Entre 2017 et 2022, vos dons ont permis de reconstruire plus de 2.200 maisons dans la région des plaines de Ninive. Des milliers de familles chrétiennes persécutées comme celle de Farah ont pu rentrer chez elles.

Grâce à votre soutien, Farah a aussi été l'une des 300 bénéficiaires (depuis 2020) d'un microcrédit pouvant aller jusqu'à 4.600€. 20% du prêt sont offerts au bénéficiaire. Puis il rembourse le restant au cours des années suivantes.

Farah a utilisé son prêt pour acheter du matériel pour son entreprise de coiffure. Peu avant Noël 2017, elle a rouvert le salon à sa fidèle clientèle: «Le premier client était un client qui venait avant Daesh!», précise-t-elle. La vie n'est pas simple pour autant: la situation économique difficile oblige Farah à travailler de longues heures; et Janan doit cumuler deux emplois.

Rester pour être sel et lumière 

Farah, Janan, Gaith (aujourd'hui adolescente) et Maria, sept ans, font partie des quelque 200.000 chrétiens restés en Irak. Il y a vingt ans, ils étaient 1,5 million. Mais cette famille a choisi de rester. Et elle continue d'être sel et lumière grâce à votre soutien et à vos prières. 

«L'Irak est mon pays. Je suis née ici et je mourrai ici», déclare Farah. «Vous nous avez aidés, soutenus, encouragés. Sans votre aide, il aurait certainement été impossible de revenir et de reprendre nos activités. Les mots pour dire "merci" sont trop peu nombreux.»

À lire aussi
Irak: la Bible, source d’espoir des jeunes chrétiens

Pour de nombreux jeunes chrétiens d’Irak, déjà discriminés, la tentation est forte de fuir leur pays ou d'abandonner la foi ...