Bhumika et Deepak (pseudonymes), la trentaine à peine, se sont mariés très jeunes et ont déjà cinq enfants. Bhumika a été la première à devenir chrétienne: «Je souffrais d'une maladie chronique et j'avais déjà épuisé tous les traitements médicaux que je pouvais recevoir. Ma belle-sœur, chrétienne, m'a parlé de l'Évangile. Elle m’a encouragée à prier, et ma santé s’est améliorée.» Deepak, lui, ne s'intéressait ni à Jésus ni à l'Évangile. Il craignait les réactions de ses proches et des gens du village si l'on découvrait que sa famille était chrétienne. Mais un jour, Deepak a eu un accident alors qu’il travaillait aux champs. Après un mois passé à l’hôpital, il ne s’était pas remis de sa mauvaise fracture à la jambe et ne pouvait plus marcher.

Seuls et sans aide

Les frères de Deepak ont payé les frais hospitaliers et les soins médicaux, mais cela signifiait qu’il n’avait plus part à l’héritage familial. Fatigué, incapable de travailler et voyant que ses frères ne venaient plus l'aider, Deepak a réalisé qu'il avait besoin d'un Sauveur. Il a accepté Christ et, pour la première fois, la famille a prié ensemble, enfants compris. Mais la situation devenait extrêmement difficile. Un jour, Bhumika a rassemblé tout son courage pour aller au magasin et demander d’acheter du riz à crédit. À sa grande surprise, le commerçant lui a donné le riz sans dire un mot! Elle a compris que Dieu veillait sur sa famille. Cet encouragement l’a aidée à faire face à la persécution qui arrivait. Bhumika raconte:

«Les hindouistes m’ont interdit d’utiliser le puits du village, et même de toucher la poignée de la pompe à eau. Souvent, j'allais chercher de l'eau la nuit, en secret.»

De plus, ses beaux-parents et les voisins ont commencé à afficher une hostilité de plus en plus marquée. N’en pouvant plus, Bhumika et Deepak ont alors crié à Dieu.

Et Dieu a répondu

Quand les partenaires locaux de Portes Ouvertes ont entendu parler de cette situation, ils ont pu soutenir Bhumika et Deepak: une pompe à eau a été installée à l’extérieur de leur maison et quelques chèvres ont permis à la famille de subsister jusqu’au rétablissement de Deepak. Il a encore du mal à marcher, mais il travaille à vélo comme garde forestier. Bhumika a pu assister au cours d’alphabétisation. Maintenant, elle sait lire!

«Nous étions méprisés par nos proches et discriminés par les habitants du village, mais Dieu a pourvu à nos besoins chaque fois que nous avons prié. Il nous remplit de joie et nous a donné la force de faire face à la persécution. Il a repoussé les montagnes dressées devant nous», se réjouit Bhumika. Forte de cette expérience, elle continue à partager l'Évangile et témoigner de l'amour de Dieu à ses voisins.