Quand Raman parle de son désir d’apporter l’Évangile et d’implanter des églises autour de sa ville, il en connaît les enjeux et il sait de quoi il parle:

 «Je sais que c’est dangereux et que je risque ma vie. Mais je n’ai pas peur.» 

Arraché aux ténèbres

Il raconte:

«Mon grand-père sacrifiait des animaux et invitait les dieux hindous. Quand les gens voulaient maudire quelqu’un, ils lui donnaient de l’argent et il maudissait. Quant à ma mère, elle gagnait sa vie avec la magie noire. Vers l’âge de 10 ans, je suis tombé malade. J’étais faible et je m’évanouissais souvent.» Raman a commencé à entendre des voix maléfiques qui lui inspiraient de sombres pensées pour commettre des actes terribles:

«J’étais devenu un danger au point que les gens ont conseillé à ma mère de m’enchaîner pour m’empêcher de faire du mal.»

Raman a été enchaîné pendant des mois et personne ne savait quoi faire pour l’aider. Un jour, quelqu’un a dit à sa mère: «Tu devrais emmener ton fils à l’église.» Des chrétiens ont prié pour Raman. Un mois plus tard, il était complètement guéri et il avait cessé d’entendre ces voix. Malgré cela, Raman ne croyait pas en Dieu. Mais sa mère et sa sœur sont devenues chrétiennes.

Une autre voix

Il a fallu un grave accident de moto pour que l’attitude de Raman change. Raman était sur le point de mourir et, pendant 20 jours, il n’y a pas eu d’amélioration. Les médecins affirmaient qu’il ne pourrait plus marcher ni parler. Le 21e jour, Raman s’est levé de son lit! «J’avais des cicatrices sur le visage et j’étais affreux. Et je devais marcher avec des béquilles. Je n’étais pas heureux du tout.» Raman s’est adressé à sa mère: «Si vraiment Dieu m’a guéri, alors je veux marcher sans ces béquilles.» Elle a prié. Une semaine plus tard, Raman avait retrouvé toute la force de ses jambes. 

«À ce moment-là, j’ai réalisé que Jésus m’avait guéri. Maintenant, à la place des voix qui me tourmentaient autrefois, j’entends la voix du Saint-Esprit. Elle me donne la paix.»

Appel et persécution

Très vite Raman s’est heurté à beaucoup d’opposition en raison de sa foi. Il a perdu ses amis, qui l’ont accusé d’avoir accepté un Dieu étranger. Mais cela ne l’a pas empêché de suivre son appel: 

«Je crois que Dieu m’a demandé d’implanter des églises dans les villages hindous autour de ma propre ville.» 

Raman est devenu pasteur, il s’est marié et le couple a déménagé pour tisser des liens et tenir des réunions chrétiennes. Un an après, Raman et son épouse ont loué un lieu de culte. «Dieu a commencé à toucher le cœur des gens», dit Raman. La croissance de l’église a rendu d’autres habitants jaloux. Ils ont jeté des pierres sur le toit pour perturber les réunions, mais Raman a tenu par la foi. Cela a duré plusieurs années, jusqu’au jour où la persécution est devenue plus violente. Raman et sa femme enceinte ont été renversés de leur vélo par un extrémiste hindou. «Ma femme a perdu notre bébé», se souvient Raman.   

«Grâce à vous, nous avons pu continuer»

Le ministère de Raman s’est développé. La persécution aussi. En mars 2018, son église a été attaquée par un groupe de jeunes soudoyés par des extrémistes hindous. «Ce soir-là, je priais seul dans l’église. La porte était fermée. Vers minuit, j’ai remarqué de la fumée. Quand j’ai ouvert la porte, l’entrée était déjà en feu. J’étais piégé. Des morceaux de bois enflammés sont tombés sur moi alors que je tentais de m’échapper.» Raman s’en est sorti avec quelques blessures, mais l’église a été presque entièrement détruite. «Mon vélo, que j’utilisais pour visiter les villages voisins, avait brûlé aussi.» Des partenaires locaux de Portes Ouvertes ont pu acheter des produits de première nécessité et des provisions pour le pasteur et sa famille. «Grâce à vous et à votre aide concrète, nous avons pu continuer», dit Raman.  

Quelques semaines après l’incendie, l’église a été reconstruite et plus de 500 enfants ont bénéficié d’un enseignement biblique. Raman est déterminé à continuer. Il demande la prière pour le ministère parmi les enfants alors qu’il cherche à implanter des églises dans 100 villages hindous autour de sa ville.

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