Dans une pétition lancée le 30 août dernier, 279 responsables d’églises demandent à la Chine d'en finir avec ses «actions violentes» à l’encontre des chrétiens.

Les signataires de la pétition jugent ces actions «injustes». Elles constituent selon eux un «abus de pouvoir du gouvernement et portent atteinte aux libertés humaines de religion et de conscience et violent l'État de droit universel».

La pétition précise que l'église obéira et respectera les autorités à la seule «condition que le gouvernement ne dépasse pas les limites du pouvoir séculier énoncées dans la Bible et n'interfère ni ne viole rien en rapport avec la foi ou l'âme».

La nouvelle réglementation anéantit la libre expression des chrétiens

Une nouvelle réglementation religieuse est entrée en vigueur le 1er février. Depuis, la pression sur la communauté chrétienne de Chine augmente. Les chrétiens chinois subissent notamment la destruction des croix sur leurs édifices religieux et dans leurs maisons, ou encore la privation du droit à se réunir librement.

L'église de Sion en Chine a récemment reçu une notification d'expulsion du bâtiment qu'elle louait.

Dans la province centrale du Henan, au centre de la Chine, les deux tiers des églises ont fermé et plus de 7 000 croix ont été démolies sous la pression des autorités.

Ying Fuk-tsang, directeur de l'école de théologie de l'université chinoise de Hong Kong affirme :

«Ces mesures, auxquelles s'ajoute la suppression récente des églises de maison, révèlent que les autorités sont en train d'anéantir complètement l'espace dont disposent les églises de maison.»

Dans ce contexte difficile, les chrétiens doivent parfois délocaliser leurs réunions en églises de maison et autres rassemblements moins importants pour éviter d’être traqués.