La famille Bet-Tamraz est encore une fois sous le coup de la justice iranienne. Le 8 juillet, Ramil Bet-Tamraz a reçu la notification de sa sentence pour ses «activités illégales d'églises de maison». Interpellé en août 2016 alors qu'il pique-niquait avec des amis en montagne, au Nord-Est de Téhéran, il doit aujourd'hui effectuer 4 mois de prison.

Ramil et un autre de ses amis ont bénéficié d’une libération conditionnelle, après avoir payé une caution d'un peu plus de 28 000€ chacun.

Ramil n'a pas pu assister à l'audience, mais a fait appel de la décision du juge.

La famille Bet-Tamraz se bat contre de fausses accusations depuis des années

Plusieurs membres de la famille Bet-Tamraz sont accusés d’«agir contre la sécurité nationale et le gouvernement iranien en organisant des rassemblements illégaux et en formant des responsables d'église à l’espionnage». Il s'agit d'accusations infondées, souvent utilisées contre les chrétiens afin d'enrayer le mouvement d'églises de maison en Iran. 

Ces persécutions ont amené Dabrina Bet-Tamraz, la soeur de Ramil et fille du pasteur Victor Bet-Tamraz, devant le Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU le 27 juin dernier à Genève. Elle y dénonçait les fausses accusations et les sentences portées contre sa famille par les autorités iraniennes. 

En juillet 2017, le père de Ramil et Dabrina, Victor Bet-Tamraz, de l'Église pentecôtiste assyrienne de Téhéran a été condamné à 10 ans de prison pour «évangélisation», «activités illégales d'église de maison» et d'autres chefs d'accusations inventés. Shamiram, son épouse, a quant à elle écopé de 5 ans d’emprisonnement le 6 janvier 2018. Son appel contre la sentence est en cours.