Toutes les décisions prises au sein des églises devront désormais passer par le parti communiste chinois, lequel donnera son aval... ou pas.

Cette prise de contrôle est due à de nouvelles régulations qui entreront en vigueur dès demain 1er février. Elles sont la suite logique de la politique de sinisation des autorités chinoises et présentent les principes et les valeurs du parti communiste comme étant la foi à laquelle il faut adhérer.

Le parti communiste décidera de l'organisation des églises, il aura son mot à dire sur le choix des pasteurs et autres responsables ainsi que sur le fonctionnement quotidien des églises et des groupes religieux.

Les responsables devront suivre les directives qui émanent du parti et propager les valeurs du parti dans leur enseignement.

Le parti communiste de Chine devient l'organe administratif des groupes religieux et exercera une fonction de guide et de superviseur. 

Ces nouvelles directives interviennent 2 ans jour pour jour après l'adoption de précédentes ordonnances sur le sujet.

Une pression plus dangereuse pour l'Église que les violences physiques

Selon l'un de nos spécialistes, il reste à voir avec quelle rigueur ces directives seront appliquées sur le terrain et si les églises arriveront à trouver une stratégie de contournement pour garder une certaine marge de manœuvre. Ce qui l'inquiète d'avantage, c'est la volonté du gouvernement de peser et de modifier la teneur du message chrétien. Pour lui, ce type de répression est plus dangereux que la persécution physique.

Ces derniers développements s'inscrivent dans un durcissement général de l'attitude du gouvernement vis à vis des religions, illustré notamment par la condamnation à 9 ans de prison du pasteur Wang Yi fin décembre 2019.