Attaqués par une foule, par leurs voisins, détenus au commissariat. Les chrétiens du Bangladesh ont de plus en plus de mal à exprimer publiquement leur foi. Ces derniers mois, plusieurs agressions violentes ont eu lieu. 

«J'ai failli perdre la vie!»

Martin Biman Benarjee et sa famille vivent dans un village a majorité musulmane. Le 25 février dans la soirée, Martin rentrait chez lui après le travail. Voyant des villageois jeter des pierres et des détritus sur le toit de sa maison, il leur a crié d'arrêter. Les villageois se sont alors mis à le poursuivre, l'ont attrapé et l'ont passé à tabac. Cela fait des années que Martin et sa famille sont persécutés à cause de leur foi. Cette fois-ci Martin a eu vraiment peur: «J'ai failli perdre la vie!»  

Le 2 février, Sadik distribuait des prospectus parlant de Jésus dans un marché. Un imam l'a interpelé et l'a accusé: 

«Tu conduis les gens sur une mauvaise voie!»

Il a ensuite excité la foule contre Sadik qui a été frappé et insulté. Un homme politique local est parvenu à rétablir l'ordre et a ordonné à Sadik de ne plus distribuer de tracts chrétiens.

Le 17 janvier, un autre chrétien bangladais, Mojnu, a été passé à tabac, puis détenu au commissariat. Sa seule faute: il distribuait des feuillets annonçant l'Évangile.

Attaques et menaces de mort

Cette année, Le Bangladesh est passé de la 31ème à la 29ème place dans l'Index Mondial de Persécution des Chrétiens. Les analystes remarquent que les chrétiens sont persécutés car ils souhaitent exprimer librement leur foi. C'est le cas des évangéliques, mais aussi, de plus en plus, des chrétiens issus des églises historiques. Les chrétiens d'origine musulmane sont les plus ciblés: au cours de l'année écoulée, ils ont été plus fortement discriminés et persécutés. 

Au quotidien, la violence s'installe pour les chrétiens bangladais, de plus en plus attaqués et menacés de mort.