Depuis l’été, le groupe terroriste islamiste Boko Haram intensifie ses activités dans l’Extrême-Nord du Cameroun. Les petites communautés chrétiennes de la région sont particulièrement vulnérables et ciblées par les attaques.

Cinq enfants chrétiens kidnappés

Le 27 août, les femmes et les enfants de plusieurs familles chrétiennes se rendent de Mora, où elles sont déplacées internes à cause des violences, à Kassa où elles cultivent de quoi subsister.

Alors que ces familles revenaient de Kassa avec de la nourriture, elles sont arrêtées par une trentaine d’hommes armés de Boko Haram.

«Ils ont demandé aux enfants de se tenir d’un côté, et nous ont forcées à partir. Nous sommes rentrées en larmes», explique Marie, une des mères.

Depuis, aucune nouvelle de Clarisse (19 ans), Wadawa (13 ans), Lamara (10 ans), Daniel et Sarah (frère et sœur de 7 et 12 ans respectivement). Ces enfants sont chrétiens, catholiques ou évangéliques.

D’autres kidnappings d’enfants de chrétiens ont été rapporté à Kerawa et Limani.

Cinq chrétiens assassinés

La nuit du samedi 6 au dimanche 7 septembre, des hommes de Boko Haram ont tué cinq chrétiens et blessé plusieurs autres dans des attaques contre les localités de Mandoussa, Modoko et Ouzal dans la région de l’Extrême-Nord.

Les survivants témoignent que les attaques semblaient dirigées contre l’Église.

À Mandoussa et Modoko, les assaillants ont incendié les échoppes appartenant aux chrétiens. À Ouzal, ils ont attaqué la paroisse Saint Jean-Baptiste, incendiant notamment le bureau du curé. Un habitant témoigne: 

«Cette attaque visait l’église. Ils ont brûlé la maison du catéchiste».

Le jeudi 4 septembre, des habitants s’étaient alarmés de la menace de Boko Haram en découvrant des traces de leur présence.

Réponse du gouvernement face à la diversification des attaques

«Le groupe terroriste islamiste Boko Haram continue d’attaquer les communautés vulnérables dans l’Extrême-Nord du Cameroun, diversifiant leurs modes d’action contre ces communautés: attaques contre les fermes, guet-apens, enlèvements et demandes de rançons, incendies volontaires…» explique Amora (pseudonyme), partenaire locale de Portes Ouvertes.

Le gouvernement a réitéré sa détermination à éradiquer Boko Haram et à soutenir les communautés touchées. Selon M. Nicolo Mahadek, 5ème adjoint au maire de la commune de Mokolo (département du Mayo-Tsanaga dans l’Extrême-Nord), le gouvernement prendra en charge intégralement les frais médicaux des blessés. Le lundi 8 septembre, des convois du Bataillon d'intervention rapide se sont rendus sur place.

Portes Ouvertes appelle les chrétiens à la prière pour les familles des victimes et pour le retour des enfants enlevés.

Comment Agir?

Face à la violence envers les chrétiens en Afrique Subsaharienne, Portes Ouvertes a lancé la campagne «Afrique: Unis contre la violence». Vous pouvez vous joindre à cette campagne pour soutenir nos frères et sœurs qui subissent de plein fouet cette persécution.

  • PRIEZ pour les chrétiens d'Afrique Subsaharienne. En vous abonnant au Fil Rouge, recevez un sujet de prière par email chaque semaine.
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  • SIGNEZ la pétition pour demander la protection, la justice et la restauration pour les chrétiens victimes de violence en Afrique Subsaharienne. Si vous avez déjà signé, vous pouvez partager la pétition autour de vous.