Dans les villes d'Aranca et d'Aranquita en Colombie, les églises sont mobilisées jour et nuit: elles accueillent et prennent soin des milliers de réfugiés qui arrivent quotidiennement du Venezuela.

Mobilisées malgré les difficultés

Le responsable de nos partenaires sur place témoigne: «Malgré les difficultés économiques engendrées notamment par la pandémie de Covid-19, les églises prennent en charge les réfugiés dont beaucoup sont également chrétiens.»

2 pasteurs locaux précisent: «Nous avons besoin de nourriture et d'autres produits de première nécessité pour répondre aux besoins des migrants, dont le nombre ne cesse de grossir chaque jour.»

Plusieurs églises ont ouvert les portes de leurs lieux de culte pour y héberger les déplacés. Elles puisent dans leur réserves de nourriture pour les nourrir. Elles se mobilisent des 2 côtés de la frontière, malgré leur propre dénuement et les risques sécuritaires pour aider les plus nécessiteux. Plusieurs pasteurs de la région ont été interrogés par les autorités vénézuéliennes après avoir aidé des déplacés.  

Fuir la violence

Cette arrivée massive de réfugiés vénézuéliens est le fait d'affrontements qui ont eu lieu en mars entre l'armée vénézuélienne et des rebelles colombiens. Au-delà de la précarité et de la faim, les habitants des États frontaliers d'Apure, de Tachira, de Zulia et d'Amazonas, fuient les tirs et les explosions. 

Pour le gouvernement vénézuélien, il s'agissait d'une opération militaire visant des rebelles colombiens, dissidents de l'ex-guérilla des FARC (Forces Armées Colombiennes) et de l'Armée de libération nationale (ELN). 6 campements abritant des armes, des explosifs et des véhicules ont été détruits au cours de l'opération.

Mais la situation est plus complexe: il s'agit également d'une lutte pour contrôler les routes par lesquelles circule la drogue. Les frontaliers, quant à eux, n'ont qu'un objectif: fuir la violence.