Dans la nuit du 28 septembre, un groupe de féministes a tenté de brûler les portes principales de la cathédrale de Bogota. Pendant de ce temps, d'autres militantes taguaient le mur avec des graffitis en faveur de l'avortement. Le tout sous les regards médusés des passants et ceux indifférents des fonctionnaires de police. 

Un avortement (déjà) «légal et sûr»

Les assaillantes faisaient partie d'une manifestation: celle de la Journée pour la décriminalisation et la légalisation de l'avortement. Dans leurs revendications, les féministes ont exigé que l'avortement «légal et sûr» soit autorisé en Colombie. Pourtant, l'avortement jusqu'à 24 semaines de grossesse a été dépénalisé par la Cour constitutionnelle en février! 

Face à ces actes de vandalisme, l'archevêque de Bogota a demandé aux autorités le 29 septembre «de garantir la vie, l'honneur et les biens des citoyens.»

Non-respect des croyances 

Le Mouvement catholique de solidarité a annoncé qu'il allait porter plainte entre autres pour «vandalisme», mais aussi pour «non-respect des croyances.»

Le médiateur du peuple a également condamné l'attaque. Il a déclaré que «la liberté d'expression ou le droit à la manifestation publique» ne peuvent servir de prétexte «pour attaquer l'exercice du culte par les citoyens» ou pour détruire le patrimoine religieux, «considéré comme sacré par des millions de personnes.» Il a rappelé que la liberté de culte est un droit fondamental reconnu par la Constitution et demandé que soient menées des enquêtes «qui permettent de punir (...) ceux qui ont pu commettre des délits contre ce droit fondamental.»

Une analyste de Portes Ouvertes pour la persécution en Amérique latine commente: 

«Il est inquiétant de constater que les manifestations en faveur de l'avortement semblent toujours inclure des actes de vandalisme contre des églises, où l'enseignement chrétien est connu pour s'opposer à leurs vues.»

Elle conclut: «Les autorités ne semblent pas intéressées à procéder à des arrestations, ce qui montre qu'elles ne sont pas prêtes à se battre pour garantir la liberté religieuse.»

Source: CAN (Catholic News Agency)

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