Le 8 mars, un peu partout au Mexique, des défilés étaient organisés pour célébrer la Journée internationale des droits des femmes. Des militantes féministes en ont profité pour peindre des graffitis sur 3 églises et dégrader les bâtiments.

Des églises dégradées, d'autres sous surveillance

Les fidèles ont constaté les dégâts le lendemain des défilés du 8 mars. Une église à Guadalajara, la capitale de l'État de Jalisco et 2 églises à Xalapa, dans l'État de Puebla ont été retrouvées couvertes de graffitis. Des dégâts structuraux aux bâtiments ont également été rapportés. La cathédrale métropolitaine de Mexico, la cathédrale de Leon et celle d'Aguascaliente ont dû être protégées par la police et les paroissiens pour éviter d'être elles-aussi prises pour cible. Sur les murs des églises dégradées, on pouvait lire «l'avortement est légal!», ou encore «pédophiles, violeurs!» 

Ce n'est pas la première fois que des féministes extrémistes s'en prennent aux églises à l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes.

Une montée de l'intolérance laïque

Ces dernières années, les célébrations de la Journée du 8 mars ont dévié de leur objectif initial. Elles ne sont plus uniquement l'occasion de protester contre les inégalités sociales qui touchent les femmes. Elles servent aussi de tribune pour défendre des sujets sensibles comme l'avortement, que certains considèrent comme le droit d'une femme de disposer de son corps.

Une de nos analystes déplore l'évolution de la situation: 

«Il est inquiétant que la tendance à vandaliser les églises lors de la Journée internationale de la femme se poursuive année après année.»

Elle conclut: «Les auteurs de ces attaques ne devraient pas être autorisés à agir en toute impunité, car leurs actions agressives ont un impact sur le droit à la liberté de religion et pas seulement sur le plan matériel.»

En général, au Mexique, la persécution des chrétiens est souvent le fait du crime organisé, de l'oppression clanique ou de la supériorité écclésiastique. Mais ces dernières années, on a constaté une montée de l'intolérance laïque sur des sujets de société comme l'avortement ou l'homosexualité.