Ils s'étaient opposés au dernier référendum sur la Constitution. Cinq pasteurs sont désormais inquiétés par les autorités cubaines.

Les citoyens cubains étaient appelés aux urnes le 24 février 2019 dans le cadre d'un référendum constitutionnel. Les chrétiens se sont prononcés contre. Depuis, des responsables d'églises ont été mis sous pression pour les contraindre à soutenir la nouvelle Constitution, mais les autorités sont allées plus loin encore.

Cinq pasteurs  «rappelés à l'ordre» 

Cuba totalise 61,3% de chrétiens. Un chiffre élevé mais qui n'empêche pas les chrétiens de subir des pressions du gouvernement. Ces pressions se sont accrues depuis le dernier référendum.

  • Selon un article du journal en ligne indépendant 14ymedio, paru le 23 février, un pasteur baptiste a été menacé de se voir retirer sa fonction pastorale par le Bureau des affaires religieuses.
  • Le lendemain, un pasteur des Assemblées de Dieu a été arrêté. Les deux ont été accusés d'encourager les membres de leur église à s'opposer à la nouvelle Constitution et à voter «non» lors du référendum. 
  • Le 28 février, l'organisation Christian Solidarity Worldwide a rapporté qu'un autre pasteur baptiste, l'une des voix les plus importantes de la campagne du «non», avait été empêché de voter.
  • À leur retour d'un voyage en Argentine, deux autres pasteurs protestants ont été interpellés à l'aéroport de La Havane et gardés à vue plusieurs heures. Les douaniers leur ont confisqué du matériel religieux.

Près de 87% des électeurs se sont dits favorables à l'adoption d'une nouvelle Constitution. Pour le gouvernement cubain, ce résultat confirme la «force politique directrice suprême» du Parti communiste cubain. Mais environ 15% des citoyens ne se sont pas déplacés et plus de 700000 personnes ont voté contre.