La proposition de loi numéro 336 de la Chambre des représentants colombienne semble pleine de bonnes intentions. Son projet est de «réduire les peines ainsi que la création de nouveaux délits». Ceci afin de diminuer la surpopulation et les problèmes liés au respect des droits de l'homme dans les prisons du pays. Mais l'un des moyens utilisés consisterait à éliminer certains mécanismes de défense juridique contre la persécution religieuse. De quoi susciter l’inquiétude des chrétiens colombiens.

La persécution dépénalisée

Le projet de loi 336 vise à «Abroger les délits des articles 201 (violation de la liberté religieuse), 202 (empêchement et perturbation d'une cérémonie religieuse), 203 (dommages aux personnes ou aux objets destinés au culte), et 204 (manque de respect envers les corps des défunts) du code pénal colombien.»

En résumé, cette loi propose, entre autres, d'éliminer du code pénal certains des délits qui portent atteinte à la liberté de religion. Son argumentation est basée sur le fait qu'il y aurait très peu d'inculpations et de condamnations pour ce type de délits dans le pays.

Une impunité aggravée

Selon un chercheur colombien de Portes Ouvertes, cette loi, si elle était adoptée, aurait de graves conséquences sur la liberté religieuse: «L'octroi d'avantages aux délinquants aggrave le problème de l'impunité.» 

Il conclut: 

«Comme beaucoup de ces délits ne peuvent être signalés, les pasteurs et les dirigeants doivent constamment subir insultes, calomnies et pressions sans que la justice ne leur soit favorable.»

Le projet de loi est actuellement en cours d'examen.