Les tensions se sont aggravées ces derniers jours sur la Péninsule Coréenne. Les lancements de missiles balistiques nord-coréens pourraient entraîner un durcissement des sanctions internationales. Dans le pays, la propagande anti Occident et antichrétienne bat son plein.

La Corée du Nord a depuis longtemps développé un système de classes sociales nommé Songbun qui divise la société en trois groupes : le cœur (28% de la population), les indécis (45%) et les hostiles (27%). Les chrétiens font partie de cette dernière classe.

Danger de mort pour les chrétiens

Le régime nord-coréen craint les chrétiens et leur livre une guerre ouverte. Hormis le culte de la personnalité dédié au « grand leader » Kim Jung-Un, toute manifestation de foi est bannie. La pression est telle que les chrétiens nord-coréens s’interdisent de parler de Dieu à leurs enfants. Au moindre faux pas, c’est l’arrestation, l’internement ou la mort.

Pourtant des Nord-Coréens se convertissent toujours à Christ. C’est suite à l’exécution de son oncle que Myoung-Hee* a su qu’une partie de sa famille était chrétienne.

Un autre monde

Tout en gardant le secret, Myoung-Hee se désintéressait de la foi. Mais en étudiant elle a réalisé l’existence d’un monde différent ailleurs qu’en Corée du Nord. Elle a fui en Chine par ses propres moyens : « J’ai été capturée par des trafiquants et vendue à un Chinois. Ma belle-mère, qui vivait avec nous, sortait mystérieusement. Un soir je l’ai suivie : elle allait à des réunions chrétiennes ! »

Louer Dieu en famille !

Myoung-Hee s’est convertie. Son désir ? Annoncer la nouvelle à sa famille, en Corée du Nord. Mais le passage de frontière s’est mal passé : elle a été arrêtée et jetée en prison. « Soit je lâchais prise, soit je mettais ma foi en action. J’ai tenu par la foi. Une nuit j’ai pu m’évader et j’ai retrouvé ma famille. Pour la première fois nous avons loué Dieu ensemble ! », dit Myoung-Hee. Depuis, elle a retrouvé son mari et son fils en Chine. Aujourd’hui, ils vivent en Corée du Sud. Tous les trois sont chrétiens.

*Pseudonyme