Titus vient d’une famille musulmane pratiquante des Comores. Pourtant, il éprouvait de la joie en pensant à Jésus-Christ. Étrange! Quand il a prié Allah pour pouvoir partir à l’étranger, ses requêtes sont restées sans réponse. Sa mère l’a donc conduit chez le marabout qui a promis de résoudre le problème.

«J’ai menti au marabout»

«Le sorcier a entonné des chants, m’a demandé de fermer les yeux et de dire ce que je voyais. Comme je ne voyais rien et que le temps passait, j’ai menti en disant que je voyais un papillon voler au loin. Très excité, le marabout m’a dit que je serais un grand homme qui prendrait son essor comme un papillon. Alors je suis parti, décidé à ne plus jamais faire confiance à un sorcier!», se souvient Titus.

Intrigué par ses amis

Titus poursuit: «Par contre, Ahmed et Abdullah (pseudonymes), mes amis, étaient très différents des autres. Généreux, attentionnés, ils ne mentaient jamais. Les gens me disaient de garder mes distances, car ils étaient chrétiens. Cela signifiait qu’ils étaient considérés comme impurs, perdus, insensés, païens. Intrigué par l’image qu’ils reflétaient, j’ai voulu en savoir plus. Discrètement, j’ai choisi de suivre Jésus, sans avertir ma famille: je pourrais être jeté dehors!»

La foi éprouvée

Trois jours plus tard, la maison de Titus a brûlé et il a tout perdu. «Seuls Ahmed et Abdullah m’ont aidé: ils m’ont offert un toit, des vêtements, de la nourriture et de l’argent pour prendre un nouveau départ. J’ai vu en eux le vrai caractère de Christ et cela m’a soutenu. Comme leur exemple de vie m’a conduit à Christ, je veux conduire d’autres personnes à Christ», affirme Titus.

Figurant dans l’Index Mondial de Persécution des Chrétiens depuis plus de dix ans, les Comores occupent le 39ème rang. Malgré la stabilité politique et la modernisation du pays, la progression de l’islam radical inquiète les 4 000 chrétiens comoriens, à plus forte raison ceux issus d’un arrière-plan musulman.