Les communautés chrétiennes s'organisent et cherchent le dialogue avec les autorités algériennes après la mise en place d'une loi qui vise à mettre un terme «au prosélytisme et aux campagnes clandestines d'évangélisation»
selon le porte-parole du Ministère des Affaires religieuses. 

Deux à cinq ans de prison ferme

Le texte prévoit des peines allant de deux à cinq ans de prison ferme et de 500 000 à 1 000 000 de dinars (5 à 10 000 euros) contre toute personne qui « incite, contraint ou utilise des moyens de séduction tendant à convertir un musulman à une autre religion». Des peines similaires sont aussi encourues contre quiconque «fabrique, entrepose ou distribue des documents imprimés ou métrages audio-visuels ou tout autre support ou moyen, qui visent à ébranler la foi musulmane». 

Sans consultation préalable

La loi a été promulguée sans consultation préalable et touche à la liberté de religion, principe reconnu par la constitution algérienne. Selon le Ministère des Affaires étrangères, «la pratique d'une religion autre que l'islam n'est pas remise en cause du moment que ça passe dans un cadre légal et organisé». Les communautés chrétiennes ont six mois pour effectuer des démarches de légalisation auprès des autorités. Certaines ont déjà commencé.