Avant la guerre, l’église du pasteur Boutros en Syrie ne comptait que 25 membres. Aujourd’hui, elle aide environ 20 000 déplacés à l’intérieur du pays. Des habitants qui n’avaient jamais entendu parler de Christ fréquentent maintenant l’église située à Tartous, au bord de la mer Méditerranée.

Pas prêts, sans expérience ni ressources

« Avant le conflit, nous avons prié Dieu d’accomplir quelque chose de grand. Mais nous ne pensions pas à une guerre avec 6,3 millions de déplacés internes ! Au début, on se demandait quoi faire. On aurait pu émigrer, tout laisser derrière nous. Mais Dieu nous a demandé d’agir. Alors, nous avons visité les familles au milieu de leur souffrance. Nous les avons écoutées sans discrimination. Nous avons aussi rencontré la mission Portes Ouvertes et nous avons commencé à aider les gens », se souvient Boutros.

La réponse de Dieu

Très vite, l’église est devenue le refuge de ceux qui ont tout perdu. « Nous voulons que le Dieu qui a mis dans votre cœur cette paix et cette volonté de nous aider soit aussi notre Dieu », a dit une mère de famille déplacée. Des médecins qui avaient refusé de s’occuper des réfugiés le font maintenant avec joie, à cause de l’amour et la persévérance des chrétiens. Obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes (Actes 5 : 29) est un privilège. « Il n’y a rien de meilleur que voir des gens transformés qui glorifient Dieu au milieu de ce que les hommes font subir aux hommes », dit Boutros.

Une église méconnaissable

Au-delà de la destruction et de la mort, on peut voir aussi l’œuvre de Dieu en Syrie. Les habitants découvrent Jésus, les déplacés trouvent un refuge, des gens viennent à Dieu et se font baptiser. À Tartous l’église occupe pleinement sa place dans la société. Elle compte aujourd’hui 200 membres dont 90 % de nouveaux convertis ! Et Boutros de conclure : « De la part de toutes ces familles, je remercie Portes Ouvertes et ses donateurs. Faites passer le message dans vos églises. »